EXHIBITING FORGIVENESS

Un film de Titus Khapar

Le dur chemin vers le pardon

Synopsis du film

Malgré une enfance difficile, Tarrell est devenu un peintre reconnu. Alors qu’elle découvre ses nouveaux tableaux, représentant des scènes d’enfance, son agent lui propose d’envisager une nouvelle exposition. Mais alors qu’il aide sa mère à préparer son déménagement, son père, La’Ron, ancien drogué, réapparaît. Mais Tarrell n’est pas prêt à lui pardonner…

Critique du film EXHIBITING FORGIVENESS

Sortie le 16 octobre sur Universciné

"Exhibiting Forgiveness" est un film indépendant américain, dont le récit est centrée sur la relation entre un fils et son père, tentant soudainement de revenir dans sa vie, sous le prétexte qu’il est désormais « clean ». Insistant longuement sur le cas de conscience que cela pose au fils, pas forcément prêt à pardonner, le métrage tout entier ressemble à une longue remise en cause, menant à un face à face où les choses seront enfin dites. Entre temps, il faudra patienter longuement, le métrage fonctionnant à la manière d’un processus de guérison, auquel nous, spectateurs, restons malheureusement un peu étrangers. Difficile alors de ressentir la souffrance du personnage de Tarrell, difficile de s’émouvoir face à ses soudaines angoisses ou sa manière de se refermer comme une huître lorsqu’il s’agit du moindre contact avec son père.

C’est peut-être d’ailleurs dans le choix de montage du film que réside cette quasi absence d’émotion. Car après quelques scènes mettant en parallèle la découverte du fils et de son statut de peintre à succès (revenant visiblement sur des scènes d’enfance au travers de ses dernières toiles), et quelques bribes du destin du père, mendiant, blessé, recueilli ponctuellement par son frère, on a droit à de récurrents flash-back sur l’enfance de Tarrell et la maltraitance infligée par ce père obnubilé par la drogue. André Holland ("Moonlight", "Selma") a beau jouer les torturés, s’en prendre à ses propres tableaux colorés, crier, frapper un mur ou pleurer, le rythme de film n’en pas l’air plus ébranlé, malgré l’omniprésence des travaux artistiques cathartiques du personnage. Alors si le message délivré au final semble des plus justes (pardonner ne veut pas dire forcément ouvrir ou offrir un avenir), cette psychanalyse nous tient malheureusement trop à distance pour nous cueillir réellement.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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