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L'ÉTAT DU MONDE

Pour un public initié

6 réalisateurs originaires de Thaïlande, du Brésil, du Népal, de Chine, du Portugal et de France s’interrogent sur l’avenir, en livrant un aspect de leur vision du monde contemporain. Des sujets aussi variés que la persistance du sacré, la mise à mal de la nature par les grands pétroliers, la répression politique, la pauvreté au Tiers-Monde, la colonisation pénale des prisonniers politiques ou encore le règne de la consommation se succèdent, oscillant chacun entre la fable et le documentaire…

D’entrée de jeu, le court-métrage d’Apichatpong Weerasethakul annonce la couleur. Il ne s’agit là ni d’une démonstration pédagogique, ni d’un cri du cœur, mais plutôt d’un exercice de style proche du cinéma expérimental.

Situations symboliques, récits volontairement désordonnés, ambiances surréalistes et images suspendues font de "l’Etat du monde" un ensemble très inégal, qui lasse plus qu’il n’émeut.

Deux films retiendront l’attention : celui de Wang Bing intitulé "Brutality Factory", dans lequel une édifiante scène de torture fait renaître les fantômes de la répression maoïste, et celui de Chantal Akerman, "Tombée de nuit sur Shanghaï", qui fait l’économie des artifices du cinéma pour montrer la réalité telle qu’elle est, à l’aide d’une simple caméra posée et orientée vers des écrans publicitaires géants.

Sylvia GrandgirardEnvoyer un message au rédacteur

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