ERNEST COLE, PHOTOGRAPHE
L’histoire d’un grand photographe
Synopsis du film
Ernest Cole, photographe sud-africain, est le premier à avoir montré au monde les atrocités de l’apartheid grâce à son livre « House of Bondage ». C’est à cause de la publication de celui-ci qu’Ernest Cole est contraint à l’exil aux États-Unis. Raoul Peck raconte l’histoire de cet homme, son métier, ses pensées, ses analyses sur le régime de l’apartheid…
Critique du film ERNEST COLE, PHOTOGRAPHE
Raoul Peck, qui a réalisé plusieurs films sur des personnalités qui n’ont pas été suffisamment reconnues de leur vivant ou qui sombrent dans l'oubli ("Lumumba", "I Am Not Your Negro"), livre ici le récit d’Ernest Cole. C’est à la première personne que l’on découvre l’histoire de ce photographe. Une voix-off très juste, interpétrée par Lakeith Stanfield et écrite grâce à une lecture très attentive de "House of Bondage" (publié par Ernest Cole en 1967) et au recueil de témoignages des proches du photographe.
Le travail sur les photographies utilisées dans le documentaire est remarquable. Le film trouve son rythme à travers une imbrication entre les clichés d’Ernest Cole, celles de ses collègues, mais aussi des images d’archives télévisées et d’autres encore. C’est aussi grâce à la minutie dans les bruitages que les photographies d’Ernest Cole prennent vie, associées au montage très réfléchi.
Raoul Peck livre un long métrage très complet sur la vie de cet homme et son travail de photographe qui a permis de mettre en lumière les horreurs de l’apartheid. La balance entre le récit de sa vie et celui de son travail est juste et nous sommes très vite plongés dans le film, qui livre finalement de multiples portraits : celui d’un homme, de son œuvre et d’une époque historique et politique.
Raphaël JullienEnvoyer un message au rédacteur