DREAMLAND

Un ensemble de témoignages intéressants, qui aurait mérité d’être plus resserré

242 jeunes de tous les pays s’expriment sur « leur rêve », dessinant un kaléidoscope où l’action et l’accomplissement sont les moteurs de certains…

De quoi rêve la jeunesse du monde ? Comment certains s’emparent-ils de ces rêves pour les transformer en réalité ? Le documentaire "Dreamland" semble avoir l’ambition, sans doute un peu trop grande, de répondre à ces questions, et d’en tirer quelques éléments inspirants, tout en démontrant que la jeunesse d'aujourd'hui n'est pas exempte d'idéaux. Le film s’ouvre ainsi avec une multitude de micro-interviews de jeunes gens, leurs prénoms et pays s’affichant dans un désordre apparent, à l’image de leurs souhaits, plus ou moins universaux ou matériels : la paix, une voiture, une boutique, devenir musicien, retourner aux études, être mère, être réalisateur, voyager, s’établir...

S’en suit un montage musical où de belles images (un volcan qui explose, à contre jour, un bus coloré...) se succèdent sur une musique dynamique sans qu’on sache trop où les metteurs et metteuses en scènes veulent en venir. On semble nous parler de l’influence des contextes, mais on n’est pas certain : la famille ou l’entourage sont ainsi reconnus comme protecteurs ou bénéfiques, avant que la guerre et la violence ne soient pointés du doigt, en opposition à la liberté comme valeur partagée.

Si le film présente quelques points de vue intéressants, notamment dans sa partie consacrée aux moyens pour agir (l’utilisation de l’art, les actions environnementales...), et si on adhère forcément au discours sur « qu’importe la taille des projets » le passage du rêve à l’action est ce qui importe, on se dit tout de même que les quelques solutions présentées ici relèvent souvent du bénévolat ou de la sensibilisation, et que leur pouvoir de transformation sur la société, comme leur pérennité auraient mérité une meilleure exposition pour réellement convaincre. Reste un optimisme d'ensemble qui réchauffe un peu le coeur en ces périodes politiquement sombres.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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