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DONKEY PUNCH

Un film de Olly Blackburn

Sex, drug and bloody murders

Trois jeunes anglaises en vacances aux Baléares sont invitées à bord d’un yacht par des beaux gosses. Le temps d’un début de partouze sous drogues diverses et l’une d’entre-elles meurt accidentellement…

Le « Donkey Punch » est une pratique sexuelle consistant à gifler la nuque d’une partenaire prise par derrière, ce afin de contracter ses muscles vaginaux et d’accentuer la jouissance du mec. Cette définition donnée, il serait aisé de classer le premier long-métrage d’Oliver « Olly » Blackburn (co-scénariste du "Vinyan" de Fabrice Du Welz) dans la catégorie des films trash mêlant érotisme et horreur, dans la plus pure tradition du cinéma d’exploitation le plus vil. Certes, si "Donkey Punch" semble démarrer sur cette voie, notamment par une longue scène de sexe collectif et opiacé bien corsée, l’étude de caractères menée par le cinéaste débutant nous emmène heureusement un peu plus loin que ça.

Porté par des comédiens crédibles et un univers sonore étouffant et inconfortable, "Donkey Punch" illustre avec froideur les mécanismes inhérents à l’être humain en situation de crise : manipulation, hystérie, violence… Déployant à l’écran une panoplie meurtrière à faire rougir le plus taré des psycho-killer (couteau multifonctions, fusées de détresse, moteur de hors-bord), les protagonistes de ce drame en huis-clos rivalisent de bassesse et de mensonges dans leur optique de survie, les alliés d’hier devenant les ennemis de demain, et vice-versa. Certes, le nombre de personnages empêche le métrage de conserver un rythme trépidant (gros coup de mou à prévoir après l’orgie, sans mauvais jeu de mots !) et certains effets gores frisent l’amateurisme, mais dans sa tentative de concilier exploitation glauque et portraits dégueulasses d’humains fébriles, "Donkey Punch" fait son (petit) effet. Comme un p’tit coup derrière la nuque…

Frederic WullschlegerEnvoyer un message au rédacteur

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