DOG MAN
Drôle de duo
Dans sa voiture de police, le lieutenant Chevalier faisait équipe avec son chien Greg, luttant notamment contre un méchant chat rouge à rayures, qui voulait dominer le monde. Mais lors d’une mission, après l’explosion d’une bombe, ceux-ci se retrouvent à l’hôpital, la tête du premier et le corps du second étant en train de mourir, les médecins décident de greffer la tête du second sur le corps du premier, donnant ainsi naissance à Dog Man, un supposé super flic…

Après "Capitaine Superslip", c’est au tour d’une autre série de BD de l’auteur américain Dav Pilkey d’être adaptée sous forme de film d’animation. Découvert hors compétition au Festival de l’Alpe d’Huez 2025, "Dog Man", résultant de la greffe d’une tête de chien sur un corps de policier, est une comédie hyper vitaminée, à l’action qui va à 200 à l’heure et à l’humour qui fait parfois mouche. Réalisé par Peter Hastings, à la manœuvre derrières les séries télé "Kung Fu Panda", "Les Tortues Ninja" et "Les Aventures Extraordinaires de Captain Superslip", ce sont donc plutôt ici les enfants que les adolescents qui sont visés, avec certes nombres de références, mais une intrigue plutôt simple, basée sur l’entraide. Le point de départ est assez croustillant, donnant naissance à un super flic aussi bien serviable et obéissant, désireux de contenter son maître (le chef de la police), bon enquêteur, que répondant à son instinct : comme rapporter une balle…
Le reste navigue entre une intrigue tirée par les cheveux et de nombreuses références que s’amuseront a noter les plus âgés. D’un côté on a donc un méchant aux inventions aussi machiavéliques que tordues (le montage des retours en prison du Chat MonPetit est assez croustillant...), un double façon mini-moi (Petit MonPetit) mais plutôt orienté émotion que gag, et un super méchant (le poisson mort Bubulle) assez barré. De l’autre, les scénaristes jouent avec le comique de répétition (Dog Man qui ne cesse de ramener une boule de papier...), ou font allusion à la mode des air-fryer (friteuses sans huile). Et on s’amusera de tout ce qui distrait le chien, du générique « Au Poil », et de quelques allusions scatos qui réjouiront les petits (le papier toilette, la manière de sortir du robot...) et des apparitions de la reporter Claire Céclair. Bref, ce film d’animation en images de synthèse singeant la stop Motion (les mouvements légèrement saccadés des personnages au design simplifié et aux yeux en fentes) fait clairement le job niveau action, délivrant une aventure à réserver aux enfants, qui n’en saisiront cependant pas forcément toutes les allusions.
Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur