DESTINATION FINALE : BLOODLINES

D’la bière, des femmes et du sang, nom de dieu !

Synopsis du film

Stefani fait un rêve récurrent incluant sa grand-mère et un accident mortel. Alors que, peu à peu, ses cauchemars lui pourrissent la vie, Stefani décide de chercher la vérité autour du passé familial et découvre qu’une malédiction les suit sans relâche depuis des décennies…

Destination finale Bloodlines film movie

Critique du film DESTINATION FINALE : BLOODLINES

La saga "Destination finale" aura marqué sa génération de spectateurs ainsi que l’industrie du cinéma de genre de son époque. C’est en 2000 que la franchise a été initiée sous la houlette de James Wong et le concept est diablement efficace : une bande de jeunes adolescents prêts pour faire un voyage à Paris se retrouvent sauvés in extremis par un de leur camarade qui a eu une prémonition où l’avion explosait en vol. Ils sont sauvés de leur destin, mais la grande Faucheuse n’entend pas les choses de cette oreille et décide de rétablir les scores avec comme arme tout ce que notre quotidien peut receler d’éléments innocents en apparence mais dangereux mis dans les mains d’une entité comme… La Mort ! C’est ainsi que la saga voit le jour et c’est au total 5 films qui seront produit pour nous fabriquer toujours plus de traumatismes (qui n’a pas un frisson en voyant un camion de chargement de bois sur l’autoroute ?). Le dernier volet étant sorti en 2011, les fans commençaient à désespérer de voir leur franchise gore et à l’esprit sale gosse revenir un jour malgré moultes rumeurs pour un sixième round… Et c’est chose faite avec ce "Bloodlines" qui arrive sur nos écrans pour célébrer l’arrivée du beau temps.

Quoi de mieux que de voir une bande de personnages insipides se faire transpercer le visage, immoler en gros plan ou encore être broyé par un IRM ? L’auteur de ces lignes le confie, cette saga aura toujours le goût de ces moments entre copains au collège à regarder ces films et à rire jusqu’aux éclats. La vie est bien faite, de temps à autre, et Hollywood aussi : ce revival se voit paré d’un de ses plus beaux habits d’humour noir et d’une mise en tension efficace. Avec un véritable savoir-faire au niveau des effets spéciaux (mixage entre pratiques et artificiels), les mises à morts de cette bande de joyeux lurons sont toujours aussi sympathiques et les scénaristes prennent un malin plaisir à nous cueillir au moment où on s’y attend le moins. Cela n’empêche pas au film d’être un tantinet trop long (le plus long de la saga jusqu’à présent) et de se complaire en bonne morale alors que le long-métrage avec son concept relativement frais (il a le mérite d’essayer d’éviter la redite) aurait pu donner des scènes carrément méchantes entres membres de la famille prêts à tout pour survivre. La bande originale est aussi à noter comme un cran en dessous, là où le thème de la franchise pointe le bout de son nez par deux fois pour nous rappeler que même quand c’était Tyler Bates sur le cinquième volet, avec ses ambiances rock, c’était autre chose que cette soupe générique.

Petite mention à la dernière apparition de l’immense acteur Tony Todd ("Candyman", "Wishmaster", "Destination finale"…) qui joue la carte de l’émotion et se pare d’une jolie révélation qui fera plaisir aux fans. On ne va pas voir un "Destination finale" pour son étude de caractère ni sa finesse. On va voir un "Destination finale" avant tout pour rigoler un bon coup de cette bonne vieille bique qu’est la Mort. Et quand c’est fait avec suffisamment de soin pour éviter de refaire l’immonde "Destination finale 4" (David R. Hellis, 2009), alors nous sommes satisfaits. Pas un bon gros morceau de péloche, c’est sûr, peut-être même pas spécialement marquant au vu de la saga, mais un bon morceau de barbaque bien saignant, ça nous intéresse quand même.

Germain BrévotEnvoyer un message au rédacteur

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