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DATE LIMITE

Un film de Todd Philipps

Rires sans limites

Peter Highman doit rejoindre sa femme à Los Angeles afin d’assister à la naissance de leur premier enfant. Il croise à l’aéroport Ethan et, suite à un quiproquo, les deux hommes sont interdits de vol. Pressé, énervé, Peter n’a d’autre choix que de partager une voiture avec Ethan, afin de traverser le pays. Le problème, c’est qu’Ethan est un véritable aimant à ennuis...

Si l’on fait un petit tour d’horizon de la comédie américaine sur la décennie qui vient de s'écouler, 3 noms de réalisateurs ressortent du lot. Le premier, celui qui est considéré comme le héraut de cette génération est l’indétrônable Jude Apatow (« 40 ans toujours puceau »). Véritable fer de lance du mouvement, il est celui dont les comédies ont révélé au grand public des talents déjà établis outre-atlantique (Will Ferrell en tête, mais aussi Steve Carell et Seth Rogen). Le second, produit par Apatow, est Adam McKay et sa trilogie de l’américain moyen (« Ricky Bobbit roi du circuit », « Frangins malgré eux », « Very Bad Cop »). Mais celui qui va emporter la palme du public, et ce depuis son énorme succès l’année dernière avec « Very Bad Trip », est bel et bien Todd Philipps.

S'il avait déjà réalisé des petites comédies bien sympathiques comme « Starsky & Hutch » ou bien encore « L’Ecole des dragueurs » (sans oublier le monumental « Old School : retour à la fac »), le succès surprise et éclair de son histoire de quatre amis en WE à Las Vegas, plaçait la bar très haute pour la suite. Ce « Date Limite » allait il être la comédie de trop, tournée à la va vite après un succès ayant fait de son réalisateur l’un des plus bankable du moment ? La question était parfaitement légitime et le film y répond parfaitement.

En castant l’acteur ayant ressuscité ces dernières années, Robert Downey Jr, Philipps fait table rase du film précédent, à l’exception de Zack Galifianakis, incontournable élément perturbateur, tel le Pierre Richard de la grande époque. Et la comparaison est voulue, car « Date Limite » renvoie énormément au duo formé par Richard et Depardieu dans leur période « La Chèvre » et « Les compères ». Le duo fonctionne parfaitement,mettant face à face la naïveté de Galifianakis, barbu maladroit, et la froideur et la rigueur de Robert Downey Jr. Beaucoup moins barge (du moins au début) que « Very Bad Trip », « Date Limite » n’en reste pas moins drôle. Au contraire !

Construit comme un buddy movie (Tout les opposent, mais tout va les rapprocher), le film est une véritable montagne russe du rire qui ne redescend pas souvent. Ce véritable road trip (d’ailleurs Philipps est le réalisateur de « Road Trip ») à travers les Etats Unis, n’est pas de tout repos pour Robert Downey Jr (RDJr), qui en plus des agents d’aéroport, des dealers, des douaniers mexicains, doit aussi gérer son comparse qui ne lui attire que des ennuis. Absolument tous les gags fonctionnent, que ce soient les plus simples (le transport des cendres du père d’Ethan dans une boîte de café) ou les plus surprenants (la frontière mexicaine). Galifianakis n’arrête pas, prouve bien qu’il a sa place au même niveau que les autres comiques du même style et qu’il n’est pas là uniquement pour faire un lien facile avec « Very Bad Trip ».

« Date limite » est donc bien LA comédie de cette fin d’année. En attendant que nos compères remettent le couvert dans un « Very Bad Trip 2 », prévu pour l’année prochaine.

François ReyEnvoyer un message au rédacteur

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