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DANS TON SOMMEIL

Un film de Eric Du Potet

Dans mon sommeil

Sarah (Anne Parillaud) et son mari (Jean Hugues Anglade) perdent leur fils au cours d’un incident domestique. Un an plus tard, Sarah percute un jeune en voiture en rentrant chez elle. Ce dernier est affolé et affirme être poursuivi par un homme surpris en train de cambrioler la maison de ses parents...

Film d’ouverture de ce Gerardmer 2010, en sélection officielle mais hors compétition (et hors sujet d’ailleurs), Dans ton sommeil a à peine réussi à me faire sortir du mien. Premier film ou pas, il y a quand même des erreurs que l’on ne peut pas pardonner du moment que l’on obtient un budget et que l’on se doit de lui être respectueux et redevable : multitude de faux raccords grossiers, dialogues ultraplats et hors de propos, jeu approximatif (c’est simple, Anne Parillaud n’a pas vraiment l’air de savoir ce qu’elle fout ici…).

Le film n’est pas fantastique (dans tous les sens du terme) sauf si l’on décide de suivre l’hypothèse que tout est rêvé et où là le métrage devient un monument de prétention et d’illogisme cinématographique flagrant. C’est bien simple, il ne se passe rien pendant les trois quarts du film et tout le monde rame pour essayer de remplir la pellicule.

Avec l'histoire du jeune percuté en voiture, peut être que l’on essaye de nous faire croire à un parallèle avec le fils perdu, mais c’est lamentablement raté ; la faute à une mise en scène hasardeuse (très mauvais cadrage, un comble !). Le montage est quant à lui réussi et sauve (avec beaucoup de mal) une grande partie du métrage dès que celui ci tombe dans sa partie sanglante (et là, pas de quoi s’affoler non plus). Mais encore une fois, cela reste sans saveur et sans grand intérêt.

Enfin, on se demande ce que fait Thierry Frémont ici, car il est le seul qui sort du lot, par une interprétation pleine de conviction et de terreur qui sauve le film entier de l’abyme cinématographique. Un film à voir dans son sommeil.

François ReyEnvoyer un message au rédacteur

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