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CRUSH

Un film de Luis Prieto

Demi-sery

Chris, jeune millionnaire déjà retraité après avoir vendu sa société et son appli de haute sécurité Watch Dog, vit seul dans sa grande demeure à l’architecture moderne, située au dessus du village. Au téléphone avec son ex-femme Greta, qui a la garde de leur fille, il lui indique qu’il va rapidement signer les papiers du divorce. Au supermarché, il croise la séduisante Sky, qui travaille dans un bar, et offre de la ramener chez elle. Mais une fois devant son motel, celle-ci lui parle de sa colocataire « Lisa la cinglée » et hésite à rentrer dans la chambre. Chris la ramène alors chez lui pour la nuit, où ils ont une relation torride…

Crush film movie

"Crush" est un film britannique inédit, à la photographie léchée, qui fait partie de la sélection proposée par le distributeur Originals Factory, spécialisé dans les sorties directes en VOD, et auquel on doit entre autres l’efficace film de science fiction "Life on Mars", le saisissant documentaire "Val" ou le surprenant "Little Monsters". Thriller, aux élans initiaux teintés d’érotisme, le film compte avant tout sur son scénario et sur l’architecture d’une maison moderne, pour provoquer quelques sensations. Car au-delà de la rencontre idéalisée au début, on se doute vite que tout cela est trop parfait et trop rapide entre ces deux êtres, et que la volonté de la jeune femme de s’occuper de lui après avoir été témoin de son agression par un voleur, cache sans doute quelque chose.

Ayant proposé à Sky de s’installer chez lui, le film peut alors basculer dans l’horreur de la séquestration, rappelant quelques ressorts du "Misery" de Rob Reiner, adapté en 1990 de Stephen King, Kathy Bates en moins. Car les volte face de Lilly Krug, trop teintées d’un sadisme assumé, ne sont finalement que peu convaincantes, ceci malgré les effroyables sévices subis par la victime. De même, certains retournements de situation, trop attendus (la bêtise crasse du personnage interprété par John Malkovich, la tentative de fuite malgré la jambe cassée...) semblent s’enchaîner sans véritables aspérités. Ajoutez à cela un acteur principal semblant avoir perdu son charisme (Cameron Monaghan, vu dans les séries "Gotham" et "Shameless"), une apparition de la police trop vite laissée de côté et une conclusion bien peu plausible, et on oubliera vite les quelques rouages efficaces du scénario.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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