CRIMINAL SQUAD : PANTERA
Braquage sur la Riviera
Nick O’Brien, shériff du comté de Los Angeles, est toujours à la recherche de Donnie Wilson, l’un des braqueurs du casse de la réserve fédérale de Los Angeles. Ce dernier est en Europe, en train de monter un casse avec la mafia Pantera, visant à cambrioler la bourse de diamants de Nice. Nick décide de se rendre à Nice dans le but de l’arrêter…
Après un premier opus sorti en 2018 ("Criminal Squad") qui s’était révélé être une bonne surprise, Gerard Butler et le réalisateur Christian Gudegast décident de remettre le couvert pour une suite. Est-ce que le tandem a réussi à réitérer la surprise du premier ?
S’il est toujours question de braquage (qui constitue le meilleur moment du long-métrage) et de gros bras, ce second volet décide de délocaliser l’action en l’Europe (Anvers, Nice, la Sardaigne dont les paysages ne sont pas assez mis en valeur) permettant ainsi d’ajouter la mafia à l’intrigue et de brouiller les frontières entre policiers et braqueurs.
"Criminal Squad : Pantera" n’est pas un film d’action non-stop (tout comme le premier volet). Il est un film de braquage avec ce qu’il comporte de passages obligés (présentation de l’équipe des braqueurs, préparation du braquage, réalisation de celui-ci, trahison…). Et on se rend vite compte que la structure de ce deuxième opus comporte de nombreuses similitudes avec le précédent volet. En ce sens, la surprise est déjà quelque peu estompée. Et on regrettera de plus l’arc narratif autour du diamant appartenant à un chef mafieux italien, qui ajoute inutilement une tension qui ne fonctionne pas toujours, permet quelques facilités scénaristiques et dont l’objectif final semble uniquement celui d’offrir une fin ouverte (vers un troisième opus ?).
L’intérêt principal du long métrage réside avant tout dans le jeu du chat et de la souris et la construction d’une complicité entre les deux personnages principaux, où chacun se sert de l’autre afin d’atteindre son but. Gerard Butler continue d’en imposer en flic roublard et bourru, alors que O’Shea Jackson Jr. parvient à presque l’égaler. Cependant le reste du casting ne fait pas le poids, à l’image de Salvatore Espositio relégué au second plan et des personnages féminins pas assez construits même si déjà plus présents que dans le premier opus.
Moins surprenant et moins prenant que le premier volet, "Criminal Squad : Pantera" reste une proposition de cinéma de braquage carrée qui réussit en partie sa mission.
Kevin GueydanEnvoyer un message au rédacteur