COLARGOL ET LE CIRQUE DE PIMOULU
Des mélodies entêtantes pour un ensemble très cohérent
Colargol ayant appris à chanter grâce au roi des oiseaux et étant fort désireux de quitter la forêt, se voit repéré par un patron de cirque. Celui-ci propose à ses parents un contrat, afin de le rendre célèbre…

Regarder quatre épisodes de la série des années 70 "Colargol", vous assure de garder en tête les mélodies composées par Mireille pendant un certain temps, celui au moins d’aiguiller votre journée. Après "Colargol, l’ours qui chante" en 2023, le distributeur Cinéma Public Films nous propose quatre nouveaux épisodes en animation stop motion des aventures de cet étrange ours rouquin, à la frange en bouts de ficelle, au museau très groin de cochon et aux yeux d’un bleu irréel. Des épisodes qui se suivent dans une cohérence thématique : celle du cirque et de la célébrité. Un ensemble qui n’est pas sans rappeler le conte "Pinocchio", l’infinie misère et la tristesse étant ici mises de côté.
"Le Concert" nous entraînera dans une fête du printemps, où Colargol va aimer se produire sur scène, mais s’avouera frustré à cause de la pluie. On suivra ensuite dans "Au cirque Pimoulu", son intégration parmi les nombreux numéro du cirque avec l’arrivée de celui-ci dans une ville et la découverte des pouvoirs de magicien du Monsieur Loyal qui l’emploie. Par la suite, les ennuis commenceront pour notre ourson préféré dans "Colargol, chanteur de cirque" avec la mise à jour des motivations financières du patron et le manque que Colargol pourra éprouver pour la forêt et ses parents. Enfin ce sont les oiseaux et les autres animaux de la forêt qui tâcheront de lui venir en aide pour rentrer chez lui, dans "La Délivrance".
L’ensemble des films bénéficie d’une stop motion qui allie éléments datés (les personnages eux-mêmes, souvent pareils à de petites peluches) et éléments étonnamment modernes pour l’époque (comme le design des arbres en relief), et on sera séduit par la superposition de certains éléments de décors en 2D au premier plan, tels que les banches d'arbres et de nombreux oiseaux. Dans ces épisodes c’est aussi le décor de la ville, les roulottes, la neige, qui font leur apparition, à même d’intriguer les plus petits, qui s'amuseront aussi des numéros des otaries, singes, chattes virevoltantes ou autres lions. Formant au final une seule histoire en quatre parties, ce nouveau recueil est une belle preuve que certaines séries sont intemporelles, comme les chansons qui les accompagnent, ici "Colargol" ou l'envoûtant "Joli printemps".
Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur