CIRCUSBOY
L’original et attachant portrait d’un enfant de cirque itinérant
Santino, 10 ans, tâche de trouver sa place dans le cirque où vivent ses parents, son frère et son grand père. Allant de ville en ville en Allemagne, il est obligé de changer régulièrement d’école, mais participe aussi à sa manière au spectacle…

Dès les premières images, les présentations sont faites. Santino, 10 ans, nous introduit à son père Gitano, qui présente les animaux, sa mère Angie, qui fait de la voltige et notamment du trapèze, son frère Giordano, plus petit, qui adore les animaux et son grand père (« Ope ») Ehe, près de 80 ans, qui dirige le Circus Arena. Chapitré selon les saisons, du printemps à l’hiver, pour revenir au printemps, ce film mêlant documentaire et séquences animées, s’intéresse à la vie de tous les jours de cet enfant, Santino, qui célèbre dès le premier chapitre son 11ème anniversaire en recevant une mobylette, et doit alterner entre école, travaux d’installation du chapiteau et participation au spectacle à sa façon (habillé en rouge tel un mini monsieur loyal il réalise des mises en place, récupère du matériel des jongleurs…).
C’est un regard d’une grande tendresse sur ce monde que posent Julia Lemke et Anna Koch, apportant des éclairages sur l’histoire de ce cirque et de ses membres (humains comme animaux), grâce à des passages animés illustrant les récits du grand père de Santino : les différents postes occupés par Ehe au sein de la troupe, l’histoire de l’éléphant August âgé de plus de 50 ans, l’enfance de Ehe, mais aussi les persécutions sur les gitans liées aux nazis… C’est ainsi qu’au travers d’un récit à hauteur d’enfant, se dessine l’évolution d’un cirque, s’aborde une culture familiale qui mène à de nécessaires divisions, s’interroge sans noirceur la question d’une éducation vagabonde, et se dessine un destin possible. Découverte dans la section Génération Kplus du Festival de Berlin 2025, "CircusBoy", qui a reçu la Mention Spéciale du jury enfants, a de quoi passionner les plus petits et toucher les plus grands. Quant au petit Santino, il s'avère attachant de bout en bout.
Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur