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CHE 2 – GUERILLA

Un film de Steven Soderbergh

POUR: Niveau + 3

Après la Révolution Cubaine, la gloire et la puissance du Che sont au plus haut. En témoigne sa harangue enflammée aux Nations Unies, réitérant son engagement dans le combat du tiers-monde contre l'impérialisme américain. Plus qu'un soldat, le Che est devenu une figure glamour de la scène internationale. Mais, soudain, voilà qu'il disparaît. Pourquoi a t-il quitté Cuba ? Vers quelle destination ? Est-il seulement en vie ? Le Che réapparaît en Bolivie, incognito et méconnaissable, oeuvrant clandestinement à la constitution d'un petit groupe de camarades cubains et de recrues boliviennes censé amorcer la grande Révolution Latino-américaine...

Texte à venir

Anthony REVOIREnvoyer un message au rédacteur

Le projet de Soderbergh est vraiment méritant. Deux films consacrés à une figure emblématique de notre Histoire. Le premier sur le combat victorieux mené à Cuba pour renverser la dictature de Batista et le second sur le combat en Bolivie, vain et fatal, pour amorcer la grande révolution latino-américaine. Deux épisodes complémentaires pour ne faire qu’un livre ouvert sur l’icône qu’il est devenu.

Après un premier épisode palpitant, à la fois sur le fond et la forme, Soderbergh livre une suite mineure qui s’égare assez rapidement pour ne jamais retrouver le chemin du succès du premier. C’était pourtant bien vu de montrer comment le Che va « bêtement » se fourvoyer en Bolivie, pays qu’il ne connaît pas, où il perd tout repère, où personne ne semble comprendre son combat et où finalement il va y laisser la vie.

Mais voilà, le rythme n’y est plus et ce « Guérilla » est une vraie torture pour le Che ET pour le spectateur. Une torture physique et psychologique qui nous emmène dans la jungle bolivienne où on suit des heures durant Ernesto Guevara et ses hommes marcher, monter, descendre, s’arrêter, se cacher puis essuyer les attaques ennemies dont on se dit très rapidement qu’elles ne peuvent que leur être fatales.

Une réalisation moins bien maîtrisée, des scènes un peu trop répétitives et une comparaison du Che trop appuyée avec l’image christique font que, contrairement au premier épisode, l’icône laisse le spectateur sur la touche. Reste un casting des plus royaux et une descente aux enfers marquante. Ce qui est bien maigre. Dommage, on aurait aimé défendre les deux volets de la saga de Soderbergh…

Mathieu PayanEnvoyer un message au rédacteur

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