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LE CERCLE 2 - THE RING 2

Un film de Hideo Nakata

Peut-être moins flippant que le(s) premier(s), mais Nakata est visuellement plus inspiré que Verbinski

Rachel Keller s’est installée dans une petite ville avec son fils Aidan, afin de s’éloigner de Seattle et des terribles évènements qui les avaient frappés à cause de la K7 maléfique. Mais c’était sans compter sur l’apparition d’une copie chez un ado du coin. Rachel brûle la K7 maudite pour mettre un terme à cet enfer mais Samara n’a pas dit son dernier mot…

Faire un remake est rarement une réussite. Faire une suite non plus. Alors que peut-on attendre d’un film qui se situe entre la suite d’un remake et le remake d’une suite ? Il y a de quoi partir avec de très mauvais à priori. Mais pourquoi cette suite-remake est-elle finalement si loin du "sous-film" qu’on pouvait redouter ? Evidemment on pourra arguer certains gages de qualité que sont l’apparition courte mais intéressante de la souvent excellente Sissy Spacek ou les maquillages du multi-oscarisé Rick Baker (déjà dans l’équipe du 1). On pourra aussi évoquer le continuum assez logique et justifié du scénario de Ehren Kruger, ce qui est loin d’être le cas de tous les diptyques cinématographiques et autres trilogies.

Mais la principale réussite tient en un nom : Hideo Nakata. Quelle est la différence entre Gore Verbinski (réalisateur de Ring 1 - le remake) et Nakata ? La filmo relativement variée du premier est bel et bien un leurre : Verbinski n’est qu’un réalisateur - marionnette aux mains d’Hollywood, sans grand talent artistique. Dans son remake de Ring, il ne faisait qu’américaniser le chef-d’œuvre japonais en utilisant toutes les recettes connues, certes efficaces mais en rien novatrices.

Nakata, malgré sa filmo réduite à un seul genre cinématographique, est un artiste, déjà auréolé de 2 ouvres majeures : le Ring originel et Dark Water (NDLR : également en cours d’américanisation, sous la direction…du brésilien Walter Salles !). Il apporte ainsi à ce film un vent d’originalité dans la réalisation de certaines séquences-clés, l’apogée du film se situant sans doute lors de la scène de la salle de bain, qui a des chances de devenir culte pour les fans du genre.

Plus qu’une suite ou un remake, Nakata signe un film où il semble vouloir synthétiser ses Ring précédents tout en incluant l’influence de son Dark Water à travers la très large présence de l’eau dans l’intrigue. Evidemment, dans l’histoire du cinéma fantastique, il y a fort à parier que, parmi cette saga Ring, seul le premier perdurera, d’autant que malgré le talent de Nakata, celui-ci est loin d’être inoubliable. Juste un film hollywoodien honnête, relevé de quelques bonnes inspirations du Japonais.

Raphaël JullienEnvoyer un message au rédacteur

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