BRÛLE LE SANG
Vengeance
Dans la banlieue de Nice, un élément majeur de la communauté géorgienne se fait abattre. Tristan, qui doit devenir prêtre orthodoxe, vit aux cotés de sa mère. A l’occasion des funérailles de son père, son frère aîné Gabriel revient au pays. Homme au passé sulfureux, qui avait tenté de se faire oublier quelque peu, veut élucider ce meurtre et trouver les protagonistes de ce qui apparaît comme un règlement de comptes…

Ce thriller, filmé en caméra flottante et prises de vues rapprochées, emmène le spectateur dans l'ambiance d’une communauté particulière. La confrontation des deux frères est assez forte, entre l’ancien trafiquant et le futur prêtre. Le réalisateur s’attache à montrer le milieu de la pègre niçoise et les trafics sur les plages et discothèques privées. Et la scène de règlement de comptes introductive nous met directement dans l'ambiance. La castagne est donc au rendez vous, soulignant une brutalité du milieu, la violence entre les mafieux explosant à l'écran.
Le réalisateur a choisi de découper son film en quatre actes, afin d’encadrer un cercle de barbarie, l'originalité du film étant que le spectateur se retrouve immergé dans la vie de chacun des personnages. Même si la mécanique de revanche familiale est un peu longue à démarrer, le récit mêle action et intensité pour apporter une réflexion sur la rédemption. Les personnages masculins sont omniprésents, permettant d’asseoir le milieu des gangsters, et la mère seule, endeuillée et empathique, devient spectatrice de la fratrie qui se déchire. Au final, le petit caïd et le futur prêtre bouleversent, même si le scénario ne surprend guère.
David BrejonEnvoyer un message au rédacteur