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BLISS

Un film de Drew Barrymore

Crise d’ado à roulettes

Bliss, jeune lycéenne du Texas, passe ses journées entre le lycée, son job de serveuse et les concours de beauté dans lesquels sa mère l’entraîne. Jusqu’au jour où elle va s’initier au derby de rollers, et être prise dans l’équipe des Hurl Scouts…

Il devient maintenant récurrent depuis « Juno » de donner à Ellen Page des rôles de lycéenne rebelle (« Rebelle adolescence », « Smart people »), mais finalement pleine de bonnes valeurs familiales… et malheureusement, c’est le piège dans lequel Drew Barrymore est tombée.

On se perd dans cette histoire bancale qui mixe l’envie qu'a la jeune fille de réussir dans ce sport-spectacle, sa crise d’adolescence, son amourette, sa relation mère-fille difficile… Et finalement, on se demande si l’intention du film est de montrer les difficultés relationnelles de cette famille moyenne texane, ou bien si ce n’est qu’un prétexte pour remettre à la mode le patin à roulettes.

Côté réalisation, on est déçu de la manière dont sont filmées les compétitions, où l’on sent peu la vitesse des filles sur la piste et leur hargne à remporter les courses. Chacune a l’air assez maladroite, tentant de marcher avec ces patins, tels des pingouins sur la banquise. Ce qui est dommage, car la photo est très soignée et certains plans vraiment très beaux (quand Bliss téléphone sur un parking, dans le champ de blé, etc…).

Coté casting, on sent la bande de potes de presque quadras, qui ont encore envie de rester jeunes et qui ne veulent pas se prendre au sérieux : Drew Barrymore dans le rôle de la grosse lourdingue, Juliette Lewis dans le rôle de la méchante et trash, et dans le rôle « qui ne sert à rien », la chanteuse Eve, qui n’a pas fait grand-chose depuis son duo avec Gwen Stefani, ou en tout cas plus de films que de disques à ce jour !

Un des éléments qui sauve cette légère petite comédie reste sa bande son, et son fabuleux clin d’œil à une icône de la scène américaine underground : Daniel Johnston, et sa célèbre signature : « Hi, how are you ? ». On retrouve sur la bande son : les Strokes, Adam Green, les Ramones, les Breeders, Kaiser chiefs… (Mais attention, tous ne sont pas sur la BO !)

Bliss se résume en un petit film maladroit, qui se veut indépendant, mais n’en a pas la superbe. Dommage pour le premier essai de Drew Barrymore en tant que réalisatrice.

Véronique LopesEnvoyer un message au rédacteur

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Bande annonce par Filmtrailer.com

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