AU RYTHME DE VERA
Une jeune femme qui a sacrément du peps
Synopsis du film
En 1973, à l’âge de 16 ans, Vera Brandes branche le musicien de jazz Ronnie Scott lors d’une soirée dans un club londonien. Celui-ci lui demande d’organiser sa tournée en Allemagne, ce qu’elle parvient à faire malgré l’opposition de son père, dentiste, qui rêve pour elle dune autre vocation. En 1974, ayant découvert Keith Jarrett au piano à Berlin, elle se lance dans un projet fou : celui de faire venir le musicien pour un concert à l’Opéra de Cologne…

Critique du film AU RYTHME DE VERA
"Au Rythme de Vera" adopte ce titre en français pour mieux cerner le sujet principal de ce film : non pas le musicien légendaire Keith Jarrett, mais une jeune femme allemande au dynamisme impressionnant, Vera Brandes, à laquelle l'on devra un concert à l'enregistrement mythique : The Köln Concert (d'où le titre original "Köln 75"). Positionnée au cœur de métrage, Mala Emde ("Et demain, le monde entier", "Lara Jenkins", "303") rayonne, insufflant son énergie à chaque scène et apportant la légèreté qu’il faut à cette histoire très calibrée de persévérance et d’accomplissement de soi.
Le comique provient ici avant tout du décalage entre l’héroïne et son père dentiste, qui la qualifie de « plus grande déception » de sa vie dans une scène du début, et dont les cris de certains patients sont reconnaissables depuis l’étage en dessous, et avec le monde d’hommes auquel elle doit se frotter avec un naturel enthousiasmant. Il résulte aussi des déboires et obstacles que celle-ci va devoir affronter pour parvenir à organiser le fameux concert, des humeurs du musicien au fonctionnement de l’opéra, en passant par les problèmes de piano. Quant aux fans de jazz, ils en auront eux pour leur compte, en découvrant les dessous, certes romancés, de ce concert mythique.
Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur