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Un film de Steven Spielberg

Une éclatante comédie

Un jeune homme de seize ans se voit contraint de choisir lui même entre sa mère et son père, lequel des deux aura sa garde. Il s’enfuit alors, et se met à fabriquer de faux chèques de la Pan Am, qu’il encaisse allégrement en se faisant passer pour un pilote…

Après un générique aux allures de dessin animé rétro, résumant à lui seul l'ensemble de l'intrigue, on se délecte à chaque instant des subterfuges incroyables et de l'insolence du héros interprété avec brio par Leonardo Di Caprio. La jeune coqueluche d'Hollywood est ici bien plus convainquant que dans " Gangs of New York ", jouant de son charme, d'un mélange de naïveté et d'assurance, et surtout d'une fébrilité mal dissimulée, pour donner corps à ce jeune escroc déraciné. Spielberg opte pour un symbole de sa déchirure intérieure et de sa solitude un peu lourd : son besoin de téléphoner à chaque Noël au seul qui s'intéresse à lui après son père : l'enquêteur qui le poursuit.

La mise en scène est éblouissante de fluidité, et l'on sent le malin plaisir que l'auteur de " La liste de Schindler " a pu prendre à composer chacun des plans, donnant à une ribambelle de revolver des allures de ballet, ou à des chaussures, des expressions humaines dans leurs déplacements. Christopher Walken nous offre ici l'une de ses meilleures compositions, en mari trompé, devenu fataliste sous une carapace d'espoir et de soutien positif. Il est le nerf de cette histoire, l'homme intègre par lequel passe toute l'émotion. Le film n'en reste pas moins une comédie inventive et osée, à l'image du fraudeur de génie dont on raconte l'histoire.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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