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ANT MAN ET LA GUÊPE : QUANTUMANIA

Un film de Peyton Reed

Subatomique wars

La vie est belle pour Scott Lang alias Ant-Man : son livre est un succès, il est épanoui dans sa vie de couple avec Hope. Alors qu’il passe un repas en famille, il découvre que sa fille, Cassie, possède un costume comme le sien et est passionné par la physique quantique. Alors que Cassie lui montre son invention (une sorte de télescope du monde subatomique), Scott, Hope, Cassie, Hank Pym et Janet sont alors happés dans la dimension subatomique et se retrouvent séparés. Mais pour se retrouver et regagner leur monde, ils vont devoir faire face à une terrible menace…

Ant Man et la Guêpe film movie

Le nouvel opus des aventures d’ "Ant-Man" est le premier long-métrage de la phase V du MCU (Marvel Cinematic Universe) et permet d’introduire pleinement le grand méchant des phases V et VI : Kang le Conquérant (interprété par Jonathan Majors). Disons-le d’emblée, ce troisième épisode des aventures d’Ant-Man est le plus faible des trois. Là où la découverte de la dimension subatomique pouvait être le terreau d’un renouveau de l’imaginaire chez Marvel, il n’en est rien. Absolument tout a un air de déjà-vu en nous offrant un mix entre Marvel et le bestiaire de "Star Wars" (ça tombe bien les deux franchises appartiennent à Disney).

Les décors numériques ressemblent à tant d’autres qu’on a déjà vu dans le MCU. Et au final se dégage l’impression de voir film après film les mêmes images, les mêmes décors, comme si au fond chaque monde était interchangeable dans les long-métrages Marvel. Et que dire de M.O.D.O.K (offrant un retour pour le moins inattendu à un personnage du premier opus), l’un des deux méchants, uniquement construit en images de synthèse (CGI), et dont on se demande quel budget est passé dans sa création tant visuellement il ne répond pas au standing des productions de ce calibre. De plus le développement de ce personnage est tout simplement bâclé, pour ne pas dire inexistant.

Quant au scénario, trop peu de surprises : les personnages, pour la plupart, ne sont plus développés à l’image de Hope Van Dyne alias La Guêpe, qui est devenue une simple sidekick d’Ant-Man. La quasi-totalité des blagues tombent à plat, ce qui n’est pas surprenant avec l’absence de Michael Peña au casting, qui était la véritable caution humoristique de la franchise. Enfin, on en vient à se demander ce que Michael Douglas ou Michelle Pfeiffer continuent à faire dans cette galère, l’un n’étant là que pour faire des blagues, l’autre pour garder une caution de mystère à l’intrigue.

Le seul point positif du long-métrage est le potentiel du nouvel antagoniste en la personne de Kang le conquérant, dont l’interprétation par Jonathan Majors éclipse le reste du casting. Les deux scènes post-génériques continuant de légèrement approfondir le personnage tout en faisant un lien avec la série "Loki". Et c’est peut-être ici qu’on atteint la limite de la stratégie Marvel : réussir à relier leurs productions sans perdre les spectateurs.

Au final "Ant-Man et La Guêpe : Quantumania" continue de confirmer la baisse de régime du MCU, qui en commençant sa phase V ne parvient pas à redresser le tir. Et si finalement le véritable ennemi de ces super-héros était le plan phasé du MCU et son cahier des charges restrictif ?

Kevin GueydanEnvoyer un message au rédacteur

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