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LES AFFAMÉS

Révolution en demi-teinte

Une jeune étudiante de 21 ans prénommée Zoé est agacée par les stages et les jobs mal rémunérés. Elle n’en peut plus d’entendre « c'est normal, t'es jeune ! ». Partageant une location avec une bande de potes, elle décide de faire bouger les mentalités auprès des jeunes en créant un collectif baptisé « Les Affamés ». Objectif : faire évoluer les choses…

En portant à l'écran son roman éponyme, la réalisatrice Léa Frédeval signe une comédie sociale sur le bouleversement de la jeunesse. Elle fait le choix de son ambassadrice en la personne de Louane Emera, la jeune chanteuse, Césarisée pour « La Famille Bélier », qu’elle dirige dans le rôle d’une jeune révolutionnaire. A travers son film, la réalisatrice souhaite nous transmettre la rage et la volonté d'une génération solidaire. Mais le militantisme de Zoé, le personnage interprété par Louane Emera, manque de crédibilité, malgré de bonnes intentions.

En effet, le résultat nous laisse sur notre faim. Cette pseudo révolution tourne vite en comédie pour adolescents. Ces derniers se rangent bien trop vite dans les rangs et sans grande démonstration. Le choix de nous montrer la galère du quotidien pour ces jeunes adultes désirant trouver un boulot et être gratifiés était juste. Mais ces « Affamés » ne sont jamais en manque de clopes, bières ou joints à foison ! Le film, très convenu, accumule les clichés. On aurait aimé que le récit développe l'importance de la société face aux jeunes, dans cette entrée dans la vie active, une étape qui leur est primordiale. Au lieu de cela, « Les Affamés » tombe rapidement dans la mièvrerie. On est loin, très loin du film militant.

David BrejonEnvoyer un message au rédacteur

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