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ABRAHAM LINCOLN : CHASSEUR DE VAMPIRES

Un film de Timur Bekmambetov

Quelques scènes d'action efficaces

Alors qu’il n’était qu’enfant, le petit Abraham a vu son paternel tenir tête au puissant marchand du secteur. Puis il a vu son père disparaître et sa mère se faire mordre par une étrange créature. Cherchant à tuer celui qu’il tient pour responsable de ces morts, il est sauvé in-extremis par un certain Henry Sturgess, qui va l’entraîner à devenir chasseur de vampires, ces derniers étant beaucoup plus répandus que prévu…

« Abraham Lincoln : chasseur de vampires » n'est autre que l'adaptation attendue du roman éponyme de Seth Grahame-Smith publié en 2010. Déjà auteur de l'intriguant "Orgueil et préjugés et zombies" (rien à voir avec Jane Austen), le voici scénariste de ce film produit par Tim Burton, qui mélange allégrement la légende du grand président, la guerre de sécession et toute la mythologie vampire, de la crainte du soleil à l'effet néfaste et potentiellement fatal de l'argent. Certains penseront qu'il s'agit là d'un grand n'importe quoi, d'autres trouveront simplement « fun » ces aventures certes tirées par les cheveux.

Car que retenir d'« Abraham Lincoln : chasseur de vampires » si ce n'est que tout est dit dans son titre. Que le film emprunte à l'imagerie récente des super-héros, à commencer par l’entrainement d'un certain Bruce Wayne, exhilé, façon « Batman begins ». Qu'à la « Spiderman » il lui faudra abandonner son obsession de la vengeance, pour embrasser un destin plu vaste, en éliminant les riches sudistes, esclavagistes assoiffés du sang de leurs inférieurs. Ou encore que notre héros devra laisser de côté toute idylle qui pourrait devenir une proie facile pour ses ennemis et constituer ainsi son talon d'Achille.

Le scénario reste donc relativement basique, et se résume en trois points : blessure, apprentissage, guerre, vengeance. Mais la construction temporelle réserve quelques surprises, nous projetant subitement dans le futur, et posant le récit en véritable saga familiale. Au final l'atmosphère n'est pas inintéressante, nous perdant par moments dans les ambiances inquiétantes d'un sud brumeux, et on se surprend à apprécier des scènes d'action rondement menées, ceci grâce à des effets spéciaux plutôt réussis (la bataille au beau milieu d'un troupeau de chevaux en plein galop, l'attaque du train...). De quoi au moins vous tenir ponctuellement en haleine, malgré un scénario totalement frapadingue, auquel se raccrochent tant bien que mal Benjamin Walker (sorte de Liam Neeson rajeuni) et Dominic Cooper (« The devil's double »).

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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