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(500) JOURS ENSEMBLE

Un film de Marc Webb

96 minutes de bonheur

Tom est créatif dans une société qui édite des cartes de vœux. Le jour où il fait la connaissance de Summer, la nouvelle secrétaire du patron, il en tombe aussitôt sous le charme. Très vite une relation débute. « 500 jours ensemble », ce sont les 500 jours que Tom a passé à penser à Summer…

Avec pourtant un résumé digne de la typique comédie romantique aseptisée américaine, "(500) jours ensemble" étonne dès les premières images (soyez bien attentifs à la mention légale au début du film). Comme l'annonce le narrateur, il ne s'agit pas d'une histoire d'amour mais d'une histoire sur l'amour. Dès lors, le film s'annonce grandiose…

Pour commencer, ce grand sujet a rarement été traité avec une telle maturité, autant d'humour, et surtout, autant de fraicheur. Ce film est carrément une bouffée d'air fraiche dans le paysage des comédies romantiques. Il est tout simplement bourré d’une inventivité visant à retranscrire les sentiments des personnages, en plus de l'excellente composition des deux acteurs.

Marc Webb utilise judicieusement tous les procédés de montages, tous les styles, pour donner un sens percutant et profond à l'histoire. Il nous fait littéralement voyager dans les différentes étapes de cette relation amoureuse à l'aide de son compteur de jours. A ce titre, "(500) jours ensemble" c'est la concentration de 5000 détails graphiques tous plus utiles les uns que les autres. Aucun n'est là par hasard. Tout est transcrit pour nous faire ressentir cette idylle fanée. C'est foisonnant, c'est fin et surtout, c'est passionnant de bout en bout.

Il est impossible que vous passiez à côté de la plupart des scènes du couple du film à moins de n'avoir jamais connu l'Amour ou d'être un célibataire aguerri. On se retrouve dans la plupart des situations, qui sont montrées avant tout pour faire passer les sentiments, et surtout, les esclaffements. On rit. Chaque jour au moins un rire, un sourire et parfois aussi une larme, parce que c'est cela aussi l'amour…

Car, au-delà de la relation du couple, c'est le désir d'être aimé qui est ici disséqué. Toute l'histoire se suit du point de vue de Tom, sans pour autant dénaturer le personnage de Summer. Sans aucun doute, Marc Webb a vécu cette histoire, qui a dû longtemps mûrir en lui, car ça sent le vécu sur chaque pellicule et, par-dessus tout, cela témoigne d'un recul et d'une maturité exemplaire.

Alexandre RomanazziEnvoyer un message au rédacteur

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