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365 JOURS : L'ANNÉE D'APRÈS

Du mieux mais encore du navet !

Laura s’est remise de ses blessures mais son couple bat de l’aile et elle pense sans cesse à Nacho…

365 jours, l'année d'après film movie

Sortie le 19 août 2022 sur Netflix

Entre un faux suspense au début (qui ne bernera personne) et une conclusion en queue de poisson qui laisse entrevoir un possible quatrième volet, il y a de quoi continuer à crier au secours (et confirmer qu'il fallait être un peu maso pour regarder la trilogie entière). Le scénario de "365 jours, l'année d'après" est moins tordu que dans les deux épisodes précédents mais il en résulte encore plus d'ennui durant une bonne moitié du film. Le duo aux commandes de la réalisation reproduit alors sa manie lourdingue : enchaîner ad nauseam des séquences clipesques à la fois pour combler le vide de l'histoire (on a vite compris que l'héroïne avait des doutes sur la pérennité de son couple et qu'elle est hésite à renouer avec son amant) et pour compenser une incapacité flagrante à écrire des dialogues.

Pourtant, dans ce troisième opus, on trouve enfin quelques améliorations. Puisque le scénario est plus plan-plan, cela provoque un approfondissement des personnages et de leurs relations. Le potentiel comique d'Olga est par exemple mieux utilisé et cela empêche le film de se prendre trop au sérieux. Quant à Laura, ses émotions sont plus variées et mieux interprétées par l'actrice, et ses rapports avec sa meilleure amie et avec ses parents (particulièrement son père) s'avèrent parfois touchants.

Quelques séquences font preuve d'un peu plus de créativité, par exemple quand Olga essaie d'échapper au garde du corps de Laura dans les étages de l'hôtel (on se croirait dans un cartoon… mais il faut avouer qu’on ne comprend pas vraiment les raisons de cette poursuite !) ou quand Laura fait des rêves érotiques (dont l'un plutôt inattendu ose imaginer un plan à trois avec baiser entre les deux hommes de sa vie).

Mais la principale surprise vient du traitement des rapports femmes-hommes. Massimo est enfin présenté pour ce qu'il est vraiment : une ordure machiste et violente - et quand le film offre, dans sa conclusion, une image plus complexe et tolérante de ce personnage, ce n'est pas forcément à son profit car c'est bien Laura qui a désormais les clés de sa vie. Tout au long du film, malgré quelques séquences où Laura peut encore apparaître comme un jouet sexuel, le besoin de liberté de l'héroïne est mis à l'honneur et tout est fait pour enfin respecter ses désirs et sa dignité. Comme quoi, après deux métrages profondément misogynes, il est possible d'espérer une évolution vers plus de progressisme. On a beau regarder un film globalement mauvais, ça rassure un peu !

Raphaël JullienEnvoyer un message au rédacteur

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