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Hallucinations Collectives 2025

Hallucinations Collectives 2025 – Bilan

« Et il advint que, dans la nuit, lorsque la Lune dominait toute chose, la voix de ses prophètes terrestres s’éleva sous les étoiles, portant son chant aux oreilles des hommes. Les uns, attirés par l’éclat trompeur de l’astre blême, s’abandonnèrent à l’incandescence de ces hallucinations collectives qui frappaient leurs sens. Et ceux-là, qui croyaient recevoir la sagesse de cette fausse lumière, furent agités par les affres d’un désordre intérieur, car ils étaient incapables de discerner la vérité du mensonge. Alors, dans leur orgueil, ils exercèrent une grande violence contre ceux qui restaient insensibles aux illusions, car de ces croyances dépendait leur fierté. Ainsi, l’oracle d’Erath fut accompli – et les yeux des hommes seront immolés aux feux des apparences, et l’œil broyé de la sagesse versera des larmes sanglantes sur les ruines de la civilisation ».

Bannière Festival Hallucinations collectives 2025
© L’autre Cinéma

Il est assez rare qu’une sélection des Hallus, par le biais d’un texte mis en évidence sur sa propre affiche, ait su refléter aussi explicitement sa démarche et son éternel mantra. D’où cette traduction d’un extrait de réflexions écrites sur la littérature apocalyptique dans le Moyen-Orient, qui, en plus d’annoncer une apocalypse filmique imminente, a surtout mis en alerte sur le fait que nos cinq sens allaient finir par être soumis à rude épreuve. Pas de souci : on s’y prépare chaque année et on n’attend que ça, avec en bout de course de ce marathon de vingt-sept séances, la sensation groggy d’avoir investi une nouvelle autre dimension de notre art préféré.

On ne répétera jamais assez que les Hallucinations Collectives n’ont rien d’un festival de cinéma comme les autres, ni même d’une institution se reposant sur ses acquis. C’est un organisme mutant qui évolue en même temps qu’il s’efforce de sensibiliser son audience à de nouveaux schémas de perception. Et comme cette 18ème édition fut placée sous le signe du passage à l’âge adulte (avec, en conséquence, un large panel de films censés tirer un trait définitif sur les paradoxes joyeux et/ou ténébreux de l’enfance), les paris sont d’ores et déjà lancés pour anticiper ce que sera l’avenir adulte de ce festival si cher à nos cœurs de cinéphiles aventuriers. Mais pour l’heure, il est l’heure de faire le bilan de cette semaine de pures hallucinations filmiques qui a une fois de plus tenu toutes ses promesses. Accrochez-vous à votre siège (de cinéma), des turbulences et des effets secondaires ne manqueront pas de répondre à l’appel…

Lire l’article sur le Premier Jour

Avertissement : la mise en ligne progressive des différentes partie du bilan pouvant s'étaler sur quelques jours, n'hésitez pas à revenir régulièrement sur cette page pour accéder à de nouveaux articles.

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Guillaume Gas Envoyer un message au rédacteur