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CLERMONT-FERRAND 2007 - Programme Français F 5

- En marchant (Walking), de Alexandre Bayle
En marchant, on entend, on suit, on écoute, et ce sont finalement les oreilles qui voient. Ce court-métrage d’animation est une grande réussite du point de vue technique, et une jolie métaphore du cinéma, où l’image ne serait rien sans le son (si, si).
Prix de la Meilleure Création Sonore (SACEM, CST)

- Ma mère, histoire d’une immigration, de Felipe Canales (France, Algérie)
Sans doute le pire exemple dans ce qui se fait dans le documentaire biographique : raconter l’histoire de quelqu’un (ici, une mère maghrébine émigrée en France) en commençant par les mots « Ma mère est née le… ». Ennui certain et fatigue apparaissent devant un tel ramassis de bavardage : dès la première phrase, on n’écoute déjà plus.

- L’immature, de Adrian Smith
Lee doit se ménager durant les trois derniers mois de sa grossesse. Alors que son mari est en tournée, elle entreprend de redorer la maison grâce à des peintures encadrées. Un matin, elle se réveille, le ventre complètement plat : le bébé a disparu. Résumé bien peu révélateur de tous les niveaux de lecture de ce film, rappelant « Rosemary’s baby » de Polanski. La construction de l’angoisse est irréprochable, portée par une héroïne mi-figue, mi-raisin, mi- Cissi Spacek, mi- Romy Schneider. Comme un film au bord du précipice, « L’immature » joue sur les failles et les tensions, illustré par des images un peu vieillottes mais qui collent à la perfection.

- Rachel, de Frédéric Mermoud (France, Suisse)
Rachel, jeune baby-sitter, passe le week-end chez Hugo, dont le papa est en vadrouille. Le soir, des amis débarquent : la fête peut commencer. Ambiance branchée dans ce court-métrage, plutôt sympathique, sans prétention, mais sans grand intérêt non plus.

- La promenade, de Marina de Van
Le jour de son mariage, David entend son père dire qu’il a « envie d’une femme ». Il hésite d’abord, puis décide de l’aider à chercher une prostituée. Malgré un pitch qui pourrait s’avérer racoleur, le court-métrage de Marina de Van (la mariée) aborde un sujet plutôt tabou (la sexualité des personnages âgées) avec humour et tendresse. Gilbert Melki est, bien entendu, plus qu’admirable en fils déboussolé par son père qui veut baiser.
Mention du Jury Jeunes

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Lucie Gaillard Envoyer un message au rédacteur