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QUI A PEUR DES MONSTRES ?

Un film de Cory Edwards

Qui a peur des irrégularités ?

Reid, un lycéen accro aux jeux vidéo, est peut-être le meilleur joueur du jeu de super-héros « Planet Master ». En atteignant le dernier niveau, un avertissement lui demande s’il est prêt à y jouer quelles que soient les conséquences. Or, en acceptant, il ouvre une sorte de trou de verre qui permet aux personnages du jeu de venir sur Terre en chair et en os ! Il va alors être contraint, au côté de sa camarade de classe Melanie, de protéger les trois bébés du super-héros contre le super-méchant Dr Arcannis…

Qui a peur des monstres ? film d'animation animated movie

Sortie le 14 août 2020 sur Netflix

Quinze ans après le très drôle "La Véritable Histoire du Petit Chaperon rouge", Cory Edwards sort enfin son deuxième long métrage d’animation, disponible directement sur Netflix. Si ce nouveau film est loin d’être déplaisant, il a tout de même tendance à décevoir, au moins durant sa première partie. Outre l’animation pas toujours très fluide, "Qui a peur des monstres ?" peine à convaincre pour son scénario ridicule (contrairement à "Jumanji", dont les principes de base sont similaires, on a beaucoup de mal à accepter que des personnages de jeux vidéo soient de vrais extra-terrestres venus d’une sorte de monde parallèle), mais aussi pour son manque de maîtrise des transitions (quand ce ne sont pas de gros problèmes de continuité, par exemple lorsque des personnages et véhicules disparaissent comme par magie d’un pont !) ou encore pour l’emphase de répliques décalées dont l’humour trop appuyé tombe souvent à plat (c’est notamment le cas pour la Générale Blazerhatch, dont le côté parodique est trop chargé). Sans parler des nombreuses ficelles scénaristiques que l’on a l’impression d’avoir déjà vues cent fois (certes parfois intentionnellement, comme lorsque le métrage donne le sentiment de rendre hommage à Indiana Jones) et d’un titre français très mal choisi et assez trompeur (non, ce n’est pas un film de monstres).

Après un démarrage poussif, on finit toutefois par se laisser prendre au jeu, entre autres grâce au mélange d’humour et d’action qui devient plus efficient au fil du récit – et heureusement, il y a aussi des répliques qui font mouche, comme celles du Capitaine Lightspeed. On peut également apprécier la complémentarité entre Reid et Melanie qui ont des leçons personnelles à tirer de leur aventure (l’un doit s’ouvrir au monde réel, l’autre doit être prête à lâcher prise au lieu de tout vouloir organiser à l’avance), mais aussi le côté très choupinou des super-bébés, sans qui le film n’aurait pas grand intérêt. Rien de transcendant dans l’ensemble mais on passe finalement un bon moment : ouf, parce que ce n’était pas gagné !

Raphaël JullienEnvoyer un message au rédacteur

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