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FESTIVAL LUMIERE 2014 : Cinéma de nuit, tout est permis !

19 octobre 2014

Ce samedi 18 octobre, le festival a décidé de se poser un peu. Évidemment il fallait se remettre des émotions de la grande fête qu'était la remise du Prix Lumière la veille, mais pas que. Malheureusement, on sent que l'édition 2014 touche à sa fin. Les rétrospectives et les hommages se poursuivent calmement, mais avec tout autant de personnes présentes, voire plus maintenant le week-end venu !

Par exemple, la salle pleine du CNP Terreaux a pu assister à l'ultime projection de "Paradis Perdu" d'Abel Gance. Le film, qui figurait dans les petits papiers d'un certain Truffaut, a su, une fois de plus, émouvoir son public malgré ses 74 années d'âge ! Cette histoire d'un amour romantique dans le sens le plus pur est interprétée à merveille par Micheline Presle et Fernand Gravey. S'inscrivant dans le cadre du cycle Sur quelques films français imaginé par Bertrand Tavernier, cette séance remet dans la lumière un cinéaste français trop souvent oublié. Le seul inconvénient fut l'absence d'une personne pour introduire le film comme on peut le voir d'habitude. Contrairement à la projection de "Un Étrange Voyage" d'Alain Cavalier durant laquelle l'acteur principal Jean Rochefort, est venu partager ses anecdotes et ses souvenirs de tournage...

Mais le point fort de la journée était, sans conteste, l'habituelle nuit du cinéma. Cette année c'était la saga Alien qui était mis à l'honneur. Et c'est devant une salle pleine que les quatre opus furent projetés à la Halle Tony Garnier. Comme chaque année maintenant les spectateurs ont montré leur enthousiasme, même une fois la nuit bien engagée, en applaudissant chaudement chaque scène un tant soit peu épique. Suivant l'ordre de sortie des films, les festivaliers ont donc pu assister premièrement à la version originelle, celle de Ridley Scott. Jouant sur la tension ambiante et aidée par l'impressionnant dispositif sonore de la Halle, ce premier épisode a su captiver l'audience du début à la fin.

La version de James Cameron, quant à elle, a réveillé les quelques personnes en train de sombrer dans le sommeil. En effet, plus portée sur l'action avec la multiplication des Aliens, elle ne laisse aucun temps mort. Au contraire, les scènes deviennent de plus en plus rythmées jusqu'à atteindre leur paroxysme dans la scène finale, quelque peu exagérée. Le troisième épisode revient aux bases avec la présence d'une seule créature. Réalisée par David Fincher cette version se veut plus torturée avec une histoire plus profonde et plus centrale que dans l'opus précédent. Les dialogues jouent alors un rôle primordial et le personnage principal de la saga : Ripley (interprétée par Sigourney Weaver) trouve alors une profondeur jusque là inexplorée.

Et enfin, alors que la salle commençait à se vider petit à petit, le dernier film de la saga fut projeté. Et pas des moindres ! En effet, "Alien, la Résurrection" est celui réalisé par le frenchy Jean-Pierre Jeunet. Ce-dernier était d'ailleurs présent en tout début de soirée pour un bref discours introductif. Sa version est, une fois de plus, à des kilomètres des précédentes jouant plus sur une esthétique, des personnages bien définis et même un brin d'humour. En somme, de quoi commencer parfaitement le dimanche et dernier jour du festival...

Photo : Alien, le huitième passager (Ridley Scott, 1979)

Quentin Chirol Envoyer un message au rédacteur