Festival de Venise 2017 : "Les garçons sauvages", film expérimental aussi captivant que déroutant

Semaine de la critique
LES GARÇONS SAUVAGES
de Bertrand Mandico
avec Pauline Lorillard, Vimala Pons, Diane Rouxel, Anael Snoek, Mathilde Warnier, Sam Louwyck, Elina Löwenson, Nathalie Richard...

"Les garçons sauvages" plante d'emblée le décor. Un noir et blanc au gros grain, une voix-off omniprésente, un ton de conte macabre, et une bande de cinq garçons aux traits fins, limites androgynes, prêts à tout mensonge pour cacher leur méfait : avoir tué leur professeure en la ligotant sur un cheval. Pris en charge par un mystérieux capitaine, aussi autoritaire que libidineux, sensé les dresser, ils vont vivre d'étranges aventures, suintant une sexualité en devenir.

En permanence borderline, le film captive par son aspect cauchemardesque et mystique, emportant ses personnages sur un navire fantôme et les rivages d'une "île du plaisir" déclencheuse de bien des ardeurs. Représentations phalliques en pagaille, scènes orgiaques entre garçons, mutations inattendues, chien diabolique à tête d'homme, soudains passages aux couleurs délavées, le voyage est pour le moins déroutant, mais se regarde avec une certaine fascination.

Voir le teaser de « Les garçons sauvages » :