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Festival de Venise 2015 : expérimental et confus "The childhood of a leader" déroute

6 septembre 2015

Orrizonti - Horizons
L'ENFANCE D'UN CHEF
(The childhood of a leader)

de Brady Corbet
avec Liam Cunningham, Bérénice Bejo, Stacy Martin, Yolande Moreau, Tom Sweet, Robert Pattinson...

Face à un tel film expérimental, il est bien difficile d'exprimer une impression à chaud. D'abord parce que l'ambiance dans laquelle nous plonge cette libre adaptation de "L'enfance d'un chef" de Jean Paul Sartre est des plus noires, à la fois en terme de traitement de l'image, et d'utilisant d'une musique souvent dissonante. Le début du film est plutôt déroutant, ancrant l'action dans un contexte post Première Guerre mondiale identifiable par l'utilisation d'images d'archives, posant la volonté de laisser l'Allemagne dans une situation propre à l'empêcher de reconstituer une armée.

Pourtant la suite s'éloigne peu à peu (même si on va jusqu'au traité de Versailles) de la véritable histoire, pour portrayer les agissements ponctuels d'un gamin colérique et rebelle. Mais au fil d'une intrigue très difficile à suivre, on perd peu à peu le sens de cette histoire, ne sachant pas trop si l'enfant qu'on devine futur "leader" évoque un dirigeant américain impliqué dans la seconde guerre, un dictateur nazi, la fin suggérant plutôt un dirigeant communiste. A moins que ce ne soit un peu des trois...

Olivier Bachelard Envoyer un message au rédacteur