Festival de Berlin 2017 : "Centaur" jolie fable kirghize en faveur des traditions

Panorama
CENTAUR
de Aktan Arym Kubat
avec Nuraly Tursunkojoev, Zarema Asanalieva, Aktan Arym Kubat...

Histoire d'un voleur de chevaux plus malin que les autres et hanté par le passé de son peuple, "Centaur" (le surnom de ce héros hors du commun) est aussi une très jolie histoire de famille. Avec la double parabole d'une femme muette (et faisant face à une potentielle liaison de son mari) et d'un fils qui refuse pour l'instant de parler (et dépositaire futur des traditions) le film nous emmène sur les traces d'un peuple au passé glorieux confronté à l'occidentalisation et à la modernisation de la société.

Dépaysant, le film s'ancre quelque part entre légèreté et gravité lorsqu'il aborde les questions d'adultères et de vol, jouant du côté clownesque de certains personnages ou situations. Tendre il l'est aussi, dans la complicité que le réalisateur installe entre un père et son fils. Filmés par de beaux plans zénithaux, comme la plupart des moments d'intimité dans la yourte familiale, ils apportent une émotion palpable, coeur de cette histoire de traditions qui ont bien du mal à persister.