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LE TIGRE ET LA NEIGE

Un film de Roberto Benigni

POUR: Niveau +3 - Drôle, émouvant et engagé…

Professeur à Rome, Attilio aime la vie. Il aime surtout Vittoria. Chaque nuit, il rêve de son mariage avec elle, auquel il assiste en pyjama. Pourtant, ce vœu ne s’exauce jamais, même si Attilio invente chaque jour un nouveau moyen de séduire la belle. Vittoria est la biographe d’un grand poète irakien qu’elle part interviewer dans son pays, au moment où commence la guerre. Là-bas, elle est victime d’un bombardement et les médecins ne lui donnent plus que quelques jours à vivre. C’est alors qu’Attilio s’embarque dans une aventure folle et risquée pour retrouver et sauver l’amour de sa vie...

Les années passent et celui qu’on surnomme le « Chaplin italien » ne change pas. Roberto Benigni rêve, parle et séduit sur un rythme frénétique. Il déborde d’inspiration et traite des sujets qui lui tiennent à cœur. Dans le Tigre et la Neige, c’est la guerre en Irak qu’il dénonce, sans pour autant en faire un film triste et noir.

Sur une trame de fond sombre, il écrit son film comme une ode à l’amour et parvient à nous faire oublier que ses personnages sont dans un pays en guerre. Benigni sait égayer les cœurs et faire rire sans oublier d’affirmer ses convictions politiques anti-guerre en Irak et anti-Berlusconi. Il avait déjà su faire passer tout en finesse sa critique des camps de concentration nazis dans l’incontournable La vie est belle en usant du même principe : l’amour plus fort que tout et le positivisme salvateur.

Dans le Tigre et la Neige, Benigni montre que des artistes irakiens se sont donnés la mort parce qu’ils ne pouvaient ni supporter ni comprendre cette guerre, et dénonce les mines qui menacent à tout instant la population. Mais les horreurs de la guerre sont surmontées par la folie de l’amour, toujours plus forte que tout. Malgré tout ce que le héros Attilio voit et vit, il ne se décourage jamais, il reste tenace et n’est jamais à court d’idées pour sauver celle qu’il aime.

L’optimisme et la foi en l’amour de Roberto Benigni continuent de toucher et bouleverser les esprits. Une fois encore, il signe avec le Tigre et la Neige un film qui rend heureux et donne envie d’aimer.Ceci, même si « Le monde est né sans l’homme et il finira sans lui » (Claude Lévi-Strauss).

Alix-Anne FarquesEnvoyer un message au rédacteur

Une fois de plus Begnini nous emmène dans une histoire d’amour impossible sans limite, sur un rythme frénétique qui caractérise ses films. La quête de la femme idéale et les situations romanesques nous entraînent dans cette épopée par temps de guerre en Irak, où l’amour est en danger à chaque instant.

Bénigni égal à lui même nous joue ses habituels délires. Si l’on retiendra la scène du contrôle américain d’Attilo en homme kamikaze, armé de fioles au contenu inoffensif, Bénigni ne nous parle pas de la situation de guerre, cadre ambiant qui aurait pu être mieux exploité. On passe un bon moment, dont on ressort un peu trop abasourdis par les élucubrations de Roberto.

Un film touchant, trop long et par là même lassant, qui fera plaisir sur ses émois humanistes romanesques. En tous cas, Bégnini est dans son rêve : à vous d’y croire ou pas !

David BrejonEnvoyer un message au rédacteur

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