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LE JOUR D'APRÈS

Un film de Roland Emmerich

Résolument écolo

Alors que le climatologue Jack Hall (Dennis Quaid) avait prévu à terme une nouvelle aire glaciale si des mesures de sauvegarde de l’environnement n’était pas prises rapidement, les premiers prémisse de cette catastrophe se font ressentir : baisse de la température des courants maritimes, tornades en des lieux inattendus (Los Angeles), orages de grêlons gros comme le poing…

Alors que l'on s'attendait de la part du réalisateur de Independance Day et Godzilla, à une nouvelle épopée patriote, ce cataclysmique Jour d'après ressemble plus à une morbide prédiction, sorte d'avertissement écologique. Car le pays montré du doigt dans l'affaire est les Etats Unis, au travers, ceci est plus politiquement correct, de leur vice président, et non du président lui-même. Et l'on s'étonne des attaques frontales dont font l'objet les USA, accusés de n'avoir pas ratifié les accords de Kyoto, de n'avoir pas écouté les scientifiques, d'avoir privilégié l'économie, ou encore de négliger les générations futures. Un rôle finalement humble donné à cet Etat tout puissant, puisque le réalisateur se permet de faire se réfugier nombre d'américain au Mexique, et d'annuler au passage la dette des pays du tiers monde.

On ne serait donc pas étonnés de voir le film fonctionner en ses propres contrées, moins bien que prévu. Car même si les prises de position anti Georges W Bush deviennent monnaie courante, le non chauvinisme reste assez mal vu. Saluons en tout cas la réussite technique remarquable de ce film qui fait froid dans le dos, inondant New York, détruisant le centre de Los Angeles. Les effets spéciaux y sont saisissants, hormis pour la scène avec les loups, réservant au passages quelques surprises enfouies sous une neige devenue piège. Tout cela est efficace, picturalement superbe, et porté par quelques jeunes interprètes peu connus, tels l'excellent Jake Gyllenhaal (Donnie Darko), toujours au top de la fausse timidité.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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