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JEWISH CONNECTION

Un film de Kevin Tyler Asch

Aussi plat, mais largement moins exaltant qu’une pilule d’ecsta…

Sam Gold est un jeune juif orthodoxe promis à devenir rabbi et à épouser une jeune et belle femme de sa confession. Apprenant du jour au lendemain que le mariage n’est finalement pas à l’ordre du jour avec sa promise, Sam se met rapidement en tête que le problème vient de la dot qui ne doit pas être assez attirante pour les parents de sa belle. Alors qu'il cherche un moyen de travailler à coté de ses études, le frère de son meilleur ami lui propose un mystérieux job pour lequel il serait grassement payé à voyager en Europe…

Récompensé on ne sait trop pourquoi par le prix de la révélation Cartier à Deauville l’an dernier, "Holy rollers", rebaptisé "Jewish connection" en français, pour certainement faire échos aux films de gangsters, conte comment, dans les années 90, une petite structure de dealers juifs a réussi à importer un million de pilules d’ecstasy sur le marché new-yorkais.

"Jewish connection" est d’abord truffé de références à la religion juive qui perdront vite le néophyte (on n’aura pas mis "Jewish" dans le titre pour rien, au moins). Qu’à cela ne tienne, celles-ci sont surtout présentes lors de la mise en place des personnages et s'estompent dès lors que Sam entame sa carrière de mule entre Amsterdam et New York. Alors que Kevin Asch pose plutôt bien le décors de cette famille modeste et très croyante, toute la suite concernant l’enrôlement de Sam et son éloignement de sa famille et sa foi, laisse de marbre. On suit l’intrigue, complètement banale, sans éprouver le moindre intérêt ou la moindre empathie pour l’un ou l’autre des protagonistes.

Jesse Eisenberg (« The social network »), pour le coup, bien moins impressionnant que sous la direction de David Fincher, joue, comme à son habitude maintenant, le rôle du plus malin que les autres mais coincé. On aimerait à présent le voir dans un autre registre, un peu comme son compère Michael Cera. Si lui s’en tire de justesse, le reste du casting est inexistant, plat, à l’image du film lui-même.

Alexandre RomanazziEnvoyer un message au rédacteur

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