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INNOCENCE : GHOST IN THE SHELL 2

Un film de Mamoru Oshii

L’attaque des robots philosophes

Batou est un cyborg vivant. Son corps entier a été fabriqué par l’homme. Seules lui restent des bribes de son cerveau et le souvenir d’une femme. Dans un monde où la frontière entre humains et machines est devenue infiniment vague, les Humains ont oublié qu’ils sont humains. Voici la débauche du « fantôme » d’un homme solitaire qui néanmoins cherche à conserver son humanité…

Neuf ans après le choc qui transforma Ghost in the Shell en un film culte, Mamoru Oshii (Avalon) nous revient avec une vraie/fausse suite : Innocence. Le Major a disparu, mais Batou est toujours là, plus fort, mais plus déprimé que jamais. Mamoru Oshii nous propose donc un nouveau dessin animé, dans la veine des « manga », à la mise en scène novatrice, mélangeant décors en 3D et animation 2D des personnages, le tout avec des mouvements de caméra plus proches d’un film « réel » que de l’animation.

On retiendra surtout de ce film, des scènes à l’esthétique époustouflante et des musiques grandioses, collant très bien à l’action. On soulignera également que le scénario est plutôt convaincant, permettant aux non-initiés de comprendre l’histoire et d’apprécier ce film comme ils pourraient apprécier n’importe quelle œuvre de science fiction.

Par contre, on ne peut que regretter les trop nombreuses digressions, les doutes existentiels de ces robots non humains et les insupportables références pseudo-philosophiques qui font pour certains de ce film une œuvre magistrale et pour les autres un loupé dramatique. Finalement, les fans de Oshii peuvent aller voir ce film sans se poser la moindre question, pour les autres l’hésitation est de mise, même si Innocence mérite d’être découvert.

Rémy MargageEnvoyer un message au rédacteur

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