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THE WORLD IS BIG

Un film de Stephan Komandarev

Voyage au bout de la lumière

En Allemagne, à la suite d’un accident de voiture, Alex perd ses deux parents et devient amnésique. Son grand-père lui rend visite à l’hôpital et organise son retour dans son pays natal, la Bulgarie. Un voyage initiatique qui lui permettra de comprendre l’histoire de ses parents, le chemin parcouru jusqu’en Allemagne et la chance qu’il a d’avoir un grand-père aimant…

Adapté d’un roman éponyme, « The world is big » est l’histoire classique d’Alex, un jeune homme qui cherche à recouvrer la mémoire suite à un accident, pour ne pas oublier ses racines et ses origines, car il est fils d’immigrés, des Bulgares venus en Allemagne fuir la dictature.

Le réalisateur choisit les traditionnels parallèles entre images « normales » pour le présent et images « jaunies » pour le passé. Chaque halte qui le ramène dans son pays natal est l’occasion de présenter un souvenir expliquant le parcours de ses parents et la jeunesse d’Alex.

L’originalité de l’histoire concerne davantage la relation entre le grand-père, merveilleux Miki Manojlovic (qu’on voit beaucoup dans le cinéma français), et le petit-fils, envoûtant Carlo Ljubek (qu’on a peu l’habitude de voir, malheureusement). A l’écran, ils nouent un tandem vivifiant, épanoui, une véritable relation de famille pure et intense qui dépasse même la relation père ou mère/fils. Une complicité et une amitié qui les conduisent jusqu’à la lutte dans le jeu du backgammon, autre originalité du film. Ce jeu a beau être connu de bon nombre d’entre nous, nous devons être peu à en apprécier les règles. Le final est d’ailleurs grandiose quand le petit-fils doit faire plus que douze avec deux dés pour détrôner son grand-père !

Si le film ne vaut pas pour son originalité, tant il emprunte les chemins balisés du film initiatique, « The world is big » est cependant au final un joli road-movie empli de soleil et de fraîcheur, où on adore se perdre dans de sublimes décors quand ce n’est pas dans le bleu profond des yeux du jeune héros de l’histoire. On retiendra en outre la belle prestation des deux comédiens principaux qui forment un des plus beaux tandems de cette année.

Mathieu PayanEnvoyer un message au rédacteur

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