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LES CHEVALIERS DU CIEL

Un film de Gérard Pirès

Cocorico : Allons enfants de la patrie…

Lors d’un salon aéronautique, un Mirage 2000 est volé en pleine démonstration. L’armée envoie Marchelli et Vallois, 2 pilotes de l’armée de l’air, pour le récupérer. Pendant la manœuvre, le 2000 attaque Vallois et son coéquipier n’a pas d’autre solution que de détruire l’attaquant. De retour à la base, les 2 compagnons seront les jouets d’une manipulation, visant au détournement d’avions de chasse français…

Dans cette version 2005 des Chevaliers du ciel, le couple Tanguy et Laverdure est remplacé ici par Marchelli et Vallois. Mais qui se rappelle de ce duo de choc qui enchantait le petit écran des années 70 (interprété par Jacques Santi et Christian Marin) ? Réponse : A peu près le tiers des spectateurs visés par ce film.

Marchelli et Vallois est un duo qui fonctionne bien : Benoit Magimel en doué de la bande, un poil introverti mais craquant, et Clovis Cornillac en rigolo de service et compagnon fidèle, grande gueule mais attachant. Bien entendu pour que la sauce prenne, il fallait ajouter à ce monde de brutes une pointe de douceur : Géraldine Pailhas, perchée sur des talons aiguille, et serrée dans ces tailleurs comme dans un corset, a de quoi faire saliver l’audience masculine, ainsi que la magnifique Alice Taglioni, très sexy dans son uniforme militaire (sans mentionner le striptease de l’officier américaine sur un avion de chasse – très belle carrosserie).

Il ne restait plus qu’à intégrer le décor : une base militaire et ses joujoux grandeurs natures. Les amateurs de gros avions seront servis. Les images ont toutes été tournées sur des Mirages 2000 en exercice, sans effets spéciaux numériques. Le spectateur passera presque la moitié du temps du film dans les airs, accroché au manche, et malgré les images magnifiques qui nous sont données à voir (comme le survol de Paris ou du Luberon), le retour à la terre ferme est parfois vécu comme une délivrance, ce qui n’enlève rien à la prouesse technique réalisée par les équipes de tournage.

Gérard Pires nous livre ici un film qui a autant la pêche que Taxi, le côté humoristique en moins. C’est un vrai film d’action français (ce qui est rare), et on peut aisément clamer haut et fort que nous n’avons rien à envier au cinéma américain. On regrette néanmoins le placement de produits, toujours plus présent à l’écran (mais toujours moins que dans Goal ou The Island), au travers notamment d’une marque d’informatique qui produit des lecteurs MP3 blancs ayant pour emblème une pomme ! Ce film avait il tant besoin de sponsoring que ça ?

Véronique LopesEnvoyer un message au rédacteur

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