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L'EMPREINTE DE LA MORT

Un film de Philippe Martinez

Le belge distributeur de taloche retrouve la frite !

Au cours d’une opération visant un trafic d’immigrés clandestin, une employée des services sociaux rentre le soir chez elle accompagnée d’une jeune adolescente asiatique. Mais le père de celle-ci, commanditaire du trafic part à la recherche de sa fille fugueuse. Sans pitié, il élimine tous ceux qui se dressent sur son passage, la jeune femme, ses parents et des proches. Mais il va tomber sur un écueil. Le mari de l’agent Archer, homme brisé mais terriblement violent, va partir à la poursuite des assassins de sa femme et les éliminer un à un…

Dans un ciel désespérément vide de séries B, ce film est un nuage de fraîcheur, qui sans être un modèle du genre apporte, suffisamment de plaisir. Et puis retrouver Van Damme dans un de ses meilleurs rôles est réjouissant. D’autant que la réalisation et le personnage se permettent quelques excentricités et barbaries assez rares.

Une histoire de vengeance de plus me direz vous. Mais en recyclant les éléments habituels de ce genre d’histoire, le réalisateur apporte une petite touche de sadisme et de violence sèche à la vendetta du personnage de Van Damme. On sent bien dès le début « le côté borderline » d’Archer et qu’à n’importe quel moment, il peut basculer dans une folie meurtrière. D’autant que « ses camarades de travail » ne le retiennent pas dans cette descente en enfer, avec notamment une séance de torture sur un agent corrompu, où les vieux réflexes de mafieux reprennent le dessus.

Et c’est cette ambiance qui donne au film le cachet de série B sérieuse et rythmé. Bien sûr le belge furieux distribue quelques coups de tatane à sa manière, ralentis compris, mais le fait le plus souvent au terme de poursuite homériques et bien troussées. En contre partie certains personnages, surtout les méchants sont peu charismatiques et sous exploités, littéralement dévorés par le côté sombre « des gentils ». Et puis le réalisateur a parfois trop tendance à filmer avec des éclairages aux néons, voulant donné ce style urbain si présent dans les polars modernes américains.

En fin de compte un petit polar conventionnel, qui réussit à atteindre sa cible par sa violence sèche et ses personnages sombres et psychotiques.

Guillaume BannierEnvoyer un message au rédacteur

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