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LA COLLINE A DES YEUX

Un film de Alexandre Aja

Redoutablement efficace

Une famille, parents, enfants et beau fils inclus, fait le voyage jusqu’en Californie en camping car et quatre quatre. Mais la traversée d’une zone désertique va se transformer en cauchemar, faute à un propriétaire de station service, qui se croyant menacé dans ses magouilles, va signaler leur présence à de dangereux résidents locaux…

Remake du film du même nom, réalisé par Wes Craven en 1977, La colline a des yeux constitue la première réalisation du franchie Alexandre Aja, déjà réalisateur de Haute Tension, œuvre ayant fait l’objet d’un buzz énorme et d’une sortie étendue Outre Atlantique. Optant pour un réalisme d’une cruauté confondante, le metteur en scène donne à voir confrontations violentes et sanglantes avec un sens du rythme et du rebondissement terriblement efficace. D’autant qu’il utilise tout ce qui passe sous la main de ses personnages pour éventrer, découper, tabasser les membres de cette petite famille, qui retrouve au passage la cohésion et le sens du groupe qui lui manquait lors des scènes initiales d’exposition.

Les amateurs de sang qui gicle de tous côtés, de membres arrachés ou de tripes broyées, seront ravis du voyage. Car la frayeur, latente dans un premier temps, où les mystérieuses créatures tout comme leurs odieux actes demeurent hors champs, se mue en terreur et malaise lorsque l’on nous montre ce que l’on rêve inconsciemment de voir à l’écran. Tant de sadisme révèle finalement la part de bestialité ou de monstruosité de chacun, en cas de confrontation à des situations extrêmes où seule la survie compte.

La plongée dans des décors lunaires rajoute à la tension, qui aurait gagné encore en ampleur, si les scénaristes (dont l’autre français Gregory Levasseur) n’avaient pas choisi de mettre en évidence d’emblée les conséquences des essais nucléaires des années 50 dans cette partie du pays. Du coup, la découverte des créatures qui vivent dans les collines et de leur habitat, n’est finalement pas si surprenante, mais seulement rebutante. Mais ce sera au final à chacun de découvrir si les monstres disposent encore d’une part d’humanité. Tout en vous avertissant sur la nécessité d’avoir le cœur bien accroché, on ne peut que vous souhaiter bonne route, et surtout… bon courage.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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