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I, ROBOT

Un film de Alex Proyas

Ghost in the shell bis

Nous sommes en 2035, et le détective Del Spooner ( Will Smith ) dont la paranoïa envers les robots qui assistent désormais les humains dans leur quotidien augmente de jour en jour, se voit confié un affaire de suicide d'un chercheur en robotique de ses connaissances. Mais alors qu'il inspecte les lieux, il découvre un robot de la dernière génération, le NS5, qui se cache. Il suspecte alors celui-ci de meurtre, ce qui est impossible en théorie, ces machines étant programmées pour protéger les humains…

Alex Proyas avait démontré un don certain pour dépeindre des univers inquiétants, où le danger peut surgir de nulle part, avec ses précédents films, The Crow, et surtout Dark City. Il confirme ici ce don, par un travail de l'aspect aseptisé et du gigantisme de la ville assez réussi, et surtout par des choix esthétiques simples concernant la plastique des robots potentiellement dangereux. Ceux-ci sont d'un blanc immaculé, au visage innocent, neutre, comme figé par la cire. Ils sont à la fois inertes et terrifiants. Seule la couleur de leurs yeux ou de leu torse traduit d'éventuelles sensations ou sentiments.

Bien qu'il soit un des principaux blockbusters de cet été, et donc un film d'action diablement efficace (voire la scène d'accident de voiture provoqué dans le tunnel), où les mouvements de foules en images de synthèse sont d'un réalisme surprenant, I, Robot n'en est pas moins une réflexion accessible sur le libre arbitre et l'individualité, sur la possibilité de choisir sa destiné en fonction de jugements autres que mathématiques (le trauma attendu du personnage de Will Smith, est pour une fois, parlant et utile). De quoi s'échauffer les neurones et se délecter d'un humour à froid, lui aussi assez efficace, dans lequel Will Smith est passé maître. A voir.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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