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RED EYE

Un film de Wes Craven

Piège en haute altitude

Avant de prendre son avion, une jeune femme fait la connaissance d’un agréable jeune homme, qui comme par hasard, se retrouve assis à ses coté lors du vol. Tout va donc pour le mieux, jusqu’à que celui-ci lui annonce que son père sera exécuté, si elle ne passe pas un coup de téléphone au secrétaire à la défense, provoquant ainsi la mort de ce dernier. Coincée à 3000 m d’altitude, avec son bourreau potentiel, elle va devoir faire face à un cruel dilemme…

Wes Craven étant sorti par la petite porte du cinéma, celle coincée entre nanar et bide monumental (ou celle qui regroupe les deux !), il revient discrètement avec un petit film sans prétention. Et c’est là peut-être un moyen d’exorciser les démons qui l’ont frappé depuis 5 ans. Car après Cursed, le film de loup-garou, aussi novateur et rafraîchissant, que la polenta en plein mois d’août au goûter, il s’est décidé à refaire du véritable cinéma.

Et quoi de mieux que le thriller, genre dans lequel il a livré quelques bons moments. Alors en rajoutant un lieu confiné, une héroïne à la figure fragile, et un méchant au visage angélique mais tellement tendancieux, on obtient un sympathique film qui se laisse regarder sans ennui et qui parvient par moments, à vous faire frémir.

Car entre un avion qui sent bon la claustrophobie et un méchant qui le devient en un instant, Wes Craven réussit à nous faire peur, et à distiller le malaise et l’angoisse. Et si la première partie du film sert d’exposition, avec une victime qui subit, qui encaisse, allant de mauvaises en détestables surprises, comme dans La colline a des yeux, un des chefs-d’œuvres de l’auteur, celle-ci se rebiffe et tente de se sortir de cette situation en faisant payer au centuple son agresseur. Et il faut admettre qu’il met alors en mouvement tout son savoir faire technique et son sens de la mise en scène pour tenir le spectateur en haleine.

De ce point de vue, le spectateur en a pour son argent. Et même si le scénario est somme toute presque trop bien structuré, on est en fin de compte face à un bon thriller aérien, avec ce qu’il faut d’horreur, de stress et de suspens… Du coup on espère une nouvelle fois, retrouver le maître de l’horreur, définitivement loin de ses scream glacés et autres niaiseries de tous poils.

Guillaume BannierEnvoyer un message au rédacteur

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