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XXX 2 – THE NEXT LEVEL

Un film de Lee Tamahori

Film X interdit ?

Le service secret des XXX est attaqué et décimé par un commando équipé de gadgets ultra perfectionnés. Seul le chef en réchappe et repart vers une prison d’état afin de dénicher le nouveau triple X, un ancien marines’, commando, voleur de voitures, qui est en prison pour désobéissance militaire (pléonasme !)…

Bon il faut bien l’avouer le film démarre sur les chapeaux de roues avec un groupe de soldat équipé d’un « creuse trou » révolutionnaire. Mais, si la première scène est réussie, la suite semble avoir été écrite à l’emporte pièce, avec des raccourcis scénaristiques évidents, pour ne pas dire simplement des trous scénaristiques. Le film étant produit pour le cinéma, cela fait désordre et tout s’enchaîne dans le plus joyeux foutoir. Même les petites phrases, l’apanage de ce genre de film, tombent à plat ! Une seule citation, d’un rappeur de surcroît, reprise en cœur par un président limite débile et aussi expressif qu’une vache à la sortie de l’abattoir, l’œil torve en moins !

C’est à se demander si les producteurs n’ont pas voulu faire un film révolutionnaire, avec cette histoire de général renversant le pouvoir afin de remettre les U.S.A sur les rails et ce président parlant de paix et d’entraide avec les ennemis d’hier. Ou alors, j’ai peut être compris : c’est un film de science-fiction, car ce président n’est soit vraiment pas crédible soit les auteurs se moquent royalement de la tête pensante de l’exécutif américain.

Alors me direz vous et les scènes d’actions ? Plutôt réussies pour certaines, mais globalement faiblement mises en scène et surtout assistées d’effets spéciaux, tous justes dignes des série B actuellement présentes dans tous les vidéos club de France et de Navarre. Car si l’image de synthèse est le moyen de concrétiser les rêves les plus fous de n’importe quel réalisateur, faut-il encore qu’elles restent invisibles pour être crédibles. Malheureusement ici, on pense à la Playstation, (la première pas la seconde !) dès le début.

Les personnages tentent d’être charismatiques mais passent à coté du sujet tellement ils sont caricaturaux, avec en tête un Samuel Jackson, échoué là sans savoir exactement pourquoi (il est tombé bien bas notre maître jedi Mace Windu !!!). Quant à Ice Cube, il tente la « Fuck You attitude » à la Vin Diesel sans y parvenir un seul instant. Déjà peu crédible dans les scènes d’action, il traverse le film sans délivrer aucune émotion ou once de réaction face au reste du casting. Mais la palme revient quand même à Willem Dafoe, qui nous refait la composition Oscarisable de Speed 2, avec les yeux qui tournent tout seuls dans leurs orbites : du grand acteur !

Au final un film d’action bien inférieur à l’original, qui n’était déjà pas un chef d’oeuvre, et qui déçoit pas son casting et surtout par son objectif principal : en mettre plein la vue. En vidéo ça va, au cinéma bonjour les dégâts !

Guillaume BannierEnvoyer un message au rédacteur

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