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WONDERLAND

Un film de James Cox

Construction hasardeuse

John Holmes (Val Kilmer) est un acteur porno célèbre durant les années soixante, principalement pour la longueur de son sexe. Au début des années quatre vingt, alors qu’il a une liaison avec une toute jeune femme ( Kate Bosworth ), il disparaît régulièrement pour mieux revenir. Jusqu’au jour où il réapparaît en état de choc, au même moment où un épouvantable meurtre a été commis dans une maison que le couple connaît, sur Wonderland Avenue…

Choisissant, contrairement au Boogie Nights de P.T. Anderson, de passer outre la célébrité de taille du fameux John Holmes, James Cox s'intéresse à la déchéance du king, au travers de l'affaire la plus louche en laquelle il a vraisemblablement trempé. Face à une vérité toujours incertaine, il décide de découper son film en quatre parties, donnant d'abord un certain nombre d'éléments, au travers des derniers pas de la relation amoureuse du personnage de Kilmer. Se succèdent ensuite, illustrées de flash backs, comme pour mieux perdre le spectateur, la version des fait d'un des malfaiteurs, puis celle de Holmes lui-même, chacun chargeant l'autre. Enfin, l'histoire se termine avec quelques bribes d'informations policières ou familiales, sensées éclairer la vérité.

Mais rien n'y fait, le style cradingue ne sert pas le propos. Et le metteur en scène s'essaye à tout, des split screen à répétitions, aux transitions par biais de une de journaux, à de multiples prises caméra à l'épaule, des plus frénétiques. Tout cela sans grande cohérence cependant. Et le spectateur ne sait plus très bien qui croire dans cette affaire, ni quelle morale ou souvenir retenir de l'histoire. Saluons quand même l'interprétation de Lisa Kudrow, en femme de l'acteur porno, blessée par un abandon subit, enfin loin de son personnage de Phoebe dans Friends.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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