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VAMPIRE ACADEMY

Un film de Mark Waters

Chassez le vampire, il reviendra au galop !

Lissa et Rose sont amies depuis toujours, mais ceci n’est pas tout à fait dû au hasard, Rose ayant pour mission de protéger sa camarade qui n’est autre qu’une princesse vampire. Mais Lissa rêverait d’être une ado normale, et hésite ainsi à assumer ses fonctions royales. Le seul problème, c’est que ses ennemis sont en train de préparer un plan pour l’anéantir…

Lorsqu’on a appris que la saga littéraire pour jeunes filles en fleur, Vampire Academy allait être adaptée par Mark Waters, à qui l’on doit récemment "Hanté par ses ex" et "M. Popper et ses pingouins", on sentait que cette nouvelle histoire de suceurs de sang n’allait pas être de la même qualité que le "Only Lovers Left Alive" de Jim Jarmusch, également dans les salles. Et dès les premières minutes du métrage, notre prémonition s’avère se réaliser, tous les ingrédients du nanar étant réunis dans cette farce scénaristique où les enjeux sont inexistants. Sans aucun rythme et originalité, la caméra nous plonge dans le quotidien de deux jeunes filles, dont l’une est une princesse vampire dont la vie est menacée. S’en suit alors 1h45 de grand n’importe quoi où le prétendu cool devient ridicule, où le sexy devient fade et où le comique devient pathétique.

Sans aucun souci de cohérence, "Vampire Academy" enchaîne les scènes d’une laideur visuelle impressionnante tout en multipliant les maladresses. Les scénaristes ayant laissé leurs neurones au placard pour essayer de titiller les hormones juvéniles, ils ont eu la (bonne) idée de multiplier les personnages, nous offrant une trame narrative où le spectateur est complètement perdu et où il est presque impossible de s’attacher à ces bambins. Tous les clichés du genre sont ainsi réunis dans cette série B grotesque, ersatz de "Twilight" et dicté uniquement par des velléités financières.

Mais là où le métrage parvient à réaliser un exploit, c’est qu’à force de nous raconter n’importe quoi, le film devient drôle. Et si l’on prend celui-ci au 39ème degré, et qu’on arrive à concentrer nos efforts, on pourrait presque passer un bon moment. À part ça, on se demande quand les Américains laisseront enfin tranquilles ces pauvres vampires, mais surtout quand est-ce qu’ils arrêteront de nous raconter inlassablement les mêmes histoires. Un peu de sang frais ne serait pas de trop, alors s’ils continuent de nous livrer des mélodrames fantastiques aussi stupides, on finira par leur renvoyer leurs apprentis Dracula pour qu’ils s’occupent de leur carotide. Nous sommes des fous à Abusdeciné !

Christophe BrangéEnvoyer un message au rédacteur

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