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TROPICAL MALADY

Un film bien peu accessible

Un jeune thaïlandais, Tong, tombe amoureux de l'un de ses amis, soldat, Keng. Les deux garçons s'affichent, y compris dans leurs familles respectives. Mais un jour, Tong finit par disparaître…

Les films d' Apichatpong Weerasethakul ont quelque chose de troublant. Si l'on cherche déjà des tendances ou des constantes à son œuvre, on notera une inclinaison à la construction en deux parties fortement distinctes et au traitement de sujets dits « sociaux ». L'originalité de ses films vient notamment d'une construction basée sur la rupture. Dans « Blissfully yours », le générique arrivait au bout d'une heure de film, marquant le passage d'un humour feutré concernant immigration et système de santé, à un certain naturalisme forestier où la sexualité n'a pas peur d'être exposée.

Dans « Tropical Malady », après une première partie assez libre et colorée, traitant de l'homosexualité et du bonheur, Apichatpong Weerasethakulretourne cette fois-ci encore en forêt pour une course poursuite dans la pénombre entre le soldat et un fantôme se réincarnant en tigre. De là à dire que le tigre symbolise l'ami disparu, certains indices qu'on taira ici peuvent nous y inviter. Récompensé pou son originalité à Cannes ( prix du jury ), le film n'en est pas moins abscond, mais curieusement envoûtant. Une expérience à tenter entre insouciance et regrets.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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