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THOR : RAGNAROK

Un film de Taika Waititi

Le dieu du fun

La suite des aventures de Thor, qui doit affronter Hela déesse de la mort et empêcher la destruction d’Asgard…

Les studio Marvel l’ont compris, le cocktail d’action, d’humour et de fun qui se dégage de leurs films ne doit pas cesser et celui-ci en est l’une des plus emblématiques représentations (attention néanmoins à l'overdose). Le troisième volet des aventures de Thor se situe plus du côté des "Gardiens de la galaxie" que des deux précédentes aventures du dieu nordique, pour ce qui est de son ambiance générale. C’est donc une explosion pop, dopée à l’humour (peut-être le film Marvel jouant le plus sur le second degré) et à la testostérone à laquelle nous assistons pendant un peu plus de deux heures. Les super-héros font le travail et le second degré des personnages est accentué, faisant d’eux des trublions dotés de super-pouvoirs, ne se prenant pas tout à fait au sérieux. Côte Bande Originale, ce spectacle est encadré par le morceau Immigrant song de Led Zepplin (déjà présent dans la première bande-annonce et réutilisé 2 fois durant le film) lors de 2 moments de bravoure mais le reste des musiques proposées n’a pas le même impact, et notre côté mélomane reste sur sa faim (contrairement aux homologues de la galaxie qui nous gâtaient à ce niveau).

Mais derrière cette couche de coolitude, de figures pop, qu’y a-t-il ? Disons-le clairement, le scénario n’est pas très recherché dans ce qu’il propose en termes de péripéties, néanmoins, l’évolution donnée au royaume d’Asgard et à certains personnages n’est pas dénuée d’intérêt. Mais pour ce qui est des relations et de la psychologie des personnages, ainsi que des enjeux dramatiques il ne faut pas s’attarder dessus. Et certains personnages n’existent uniquement que dans un but : faire rire (quand vous verrez le gladiateur de pierre, vous comprendrez). On peut du coup reprocher au long-métrage de Taika Waititi de ne pas forcément avoir ‘une patte’ Thor qui le différencie de bien d’autres long-métrages des studios Marvel. Le casting, quant à lui, s’avère colossal comme Hulk. On imagine aucun autre acteur à la place de Chris Hemsworth pour incarner Thor, on se réjouit de voir Jeff Goldblum en sorte d’empereur romain tyran d’une planète décharge même s’il est quelque fois en roue-libre et de découvrir Cate Blanchett incarnant une déesse de la mort assez... mortelle.

Un conseil cependant, pensez à revoir vos Marvel afin de pouvoir apprécier pleinement certains clins d’œil aux autres films du Marvel Universe. Et bien évidement (à force on connaît la recette), des scènes post-génériques nous attendent, au nombre de 2 cette fois-ci, l’une teasant le futur des aventures de Thor voire peut-être des Avengers quand l’autre laisse la part belle à une facétie du personnage incarné par Jeff Goldblum. Au final un troisième volet qui apparaît comme la meilleure aventure en soliste du dieu du tonnerre. Malgré un fond qui sonne un peu creux et un manque de 'Thor identité', cette récréation super-héroïque mérite qu'on s'y arrête pour le fun qu'elle dégage grâce à son mélange de second degré et d'action.

Kevin GueydanEnvoyer un message au rédacteur

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