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THOR : LE MONDE DES TÉNÈBRES

Un film de Alan Taylor

À Thor et à travers !

Après les évènements qui ont ravagé New-York dans « Avengers », l’équilibre du cosmos en a pris un certain coup. Thor se retrouve alors à rétablir l’ordre de chacun des mondes, afin que la paix et la justice retrouvent leur place. Et comme si cette tâche n’était pas suffisamment compliquée, le héros et son célèbre marteau vont devoir affronter un terrible Elfe noir, qui compte bien profiter de la convergence des planètes pour plonger tout l’univers dans les Ténèbres…

Après la série "Agents of S.H.I.E.L.D.", la phase 2 de Marvel est officiellement lancée au cinéma avec ce nouvel opus des aventures de Thor. Désormais, le monde a connaissance que des super-héros sont là pour le protéger des terribles méchants qui veulent détruire notre planète – en même temps, depuis le temps que des villes sont réduites en poussière, il fallait bien que ça arrive ! Mais ici, il n’est plus question de la dream team des "Avengers" mais uniquement du grand blond au marteau, Thor, et de son frère (légèrement) dérangé, Loki. Le prologue pose parfaitement les bases de cette nouvelle aventure : il y a fort fort longtemps, les Elfes noires voulaient plonger l’univers dans les Ténèbres éternels. Dirigés par Malekith, ils comptaient utiliser une force mystérieuse, l’Ether, pour détruire l’ensemble des planètes en profitant de l’alignement de celles-ci. Mais heureusement, Bor, le père d’Odin, et son armée massacrèrent les Elfes, et détruisirent l’Ether… Enfin, c’est ce qu’on croyait.

Bien évidemment, le super méchant Malekith n’est pas mort, et pire, il est même très énervé. De ce postulat classique, on pouvait s’attendre à un blockbuster traditionnel, avec ce qu’il faut d’actions et de rebondissements, mais sans chercher une véritable qualité artistique. Et c’est précisément ce qu’Alan Taylor (réalisateur d’épisodes de "Game of Thrones") apporte au long-métrage, nous offrant un péplum intergalactique survitaminé, où mythologie et super-héros cohabitent parfaitement, un peu comme si la tragédie homérienne rencontrait le patriotisme de l’oncle Sam. Esthétiquement très réussi, le film nous plonge alors dans un univers de fantasy colorée où on ne compte plus les vaisseaux spatiaux et les effets visuels. "Thor 2" multiplie les séquences spectaculaires, à la tension palpable, tenant le spectateur en haleine et faisant monter la pression jusqu’à un final assez bluffant. Et cette fois, pas de doute, il y aura véritablement du grabuge !

Néanmoins malgré ces qualités, un petit vent de folie manque à l’ensemble. Le métrage souffre, en effet, terriblement de l’absence de prise de risques, se contentant de réutiliser une recette qui a déjà maintes fois fait ses preuves. La nécessité du film familial empêche de transporter les personnages vers un univers plus adulte, alors que les bases pour cette élévation intellectuelle sont pourtant posées. En donnant un rôle beaucoup plus conséquent à Jane Foster (Nathalie Portman), on aurait ainsi aimé que le scénario exploite pleinement les opportunités qui étaient offertes pour la transformation de cette scientifique en une femme beaucoup plus badass. On aurait également apprécié que la psychologie des protagonistes soit bien plus développée, la profondeur des différents individus étant largement bafouée au profit de l’action. Toutefois, les codes du genre sont pleinement maîtrisés, et même en l’absence de nouveautés, le résultat demeure des plus épiques et efficaces. Et l’épopée des protagonistes est encore meilleure dès que Loki apparaît, définitivement l’un des personnages les plus cools et intéressants de l’écurie Marvel. Si "Thor 2" n’est pas le meilleur des métrages de super-héros, il est loin d’être le plus mauvais, le spectacle étant total, l’humour en prime.

Christophe BrangéEnvoyer un message au rédacteur

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