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THE DIVIDE

Un film de Xavier Gens

This is the end…

Quand une explosion cataclysmique ravage la ville de New York, huit personnes se réfugient dans le sous-sol de leur immeuble. Des tensions et des rivalités apparaissent parmi les rescapés qui survivent grâce aux réserves déclinantes d’eau et de nourriture…

Sortie en DVD et Blu-ray le 01 juin 2012

La date fatidique du 21 décembre 2012 approchant à grands pas, il n’est pas étonnant de voir surgir d’un peu partout des films traitant de ce fantasme de fin du monde ("4 :44 Last Day on Earth" d’Abel Ferrara, ou l’excellent "Bellflower", pour les plus récents). Troisième long-métrage du français Xavier Gens, "The Divide" se distingue de ses concurrents sur plusieurs niveaux : par son caractère de huis-clos, et surtout, par son incroyable violence psychologique. Car en dépeignant la lente régression d’une humanité réduite à une poignée de stéréotypes, Gens n’épargne rien, ni personne. Sa mise en scène ayant gagné en maturité (on est loin du sympathique bordel de "Frontière(s)" ou de la vaine virtuosité de "Hitman"), le réalisateur se permet à peu près tout, jusqu’à parfois frôler l’overdose.

Si son casting n’est pas exempt de défauts, tant le pourtant charismatique Michael Biehn en fait des caisses, c’est surtout les prestations hallucinantes de Michael Eklund et de Rosanna Arquette, respectivement dans la peau d’un arriviste devenant fou et de sa victime consentante, qui terrassent. Une performance à même de donner sens au propos du film, notamment dans la transformation progressive de la pauvre Rosanna, passant de mère apeurée à poupée gonflable vivante… « Noir c’est noir ! », semble hurler Gens à la gueule des spectateurs, la beauté de certaines images ne venant jamais adoucir un pessimisme ravageur aux allures de constatation sans appel. Alors certes, tout ça n’est pas d’une folle originalité, et le film souffre parfois de défauts profondément agaçants. Mais s’il affine sa direction d’acteurs et persiste dans cette voie d’un cinéma de genre grinçant, Xavier Gens risque bien de devenir incontournable !

Frederic WullschlegerEnvoyer un message au rédacteur

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