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TED 2

Un film de Seth MacFarlane

Un rien plus féroce et surtout plus politique

Un an après son mariage avec la superbe Tami-Lynn, Ted et elle passent leur temps à se déchirer. Vient alors le projet d’avoir un enfant, histoire de souder leur couple. Mais les chemins vers la paternité ne seront pas des plus aisés…

Que dire de ce second épisode des aventures de l'ours en peluche devenu vivant et prénommé Ted, un an après l'échec fracassant et malheureux de "Albert à l'ouest", où Seth MacFarlane se mettait en scène aux côtés de Charlize Theron ? Que le retour du comique comme voix de l'ours en peluche est plutôt une bonne chose, permettant de s'éloigner de l'aspect trop sketchs de son film précédent. Mais aussi que d'un récit bon enfant (même si truffé d'insultes et d'allusions sexuelles) correspondant au premier épisode, on passe ici à un point de vue plus profond, concernant les droits civiques, et une certaine idée de l'égalité.

À travers le refus de Ted d'être considéré comme un objet et son combat judiciaire pour être reconnu comme un être humain à part entière, c'est toute une série de progrès sociaux que convoque cette histoire aux gros (et bons) mots fréquents et sacrément assaisonnés, concernant des minorités autrefois considérées comme des sous-citoyens : esclaves noirs, gay... Bien entendu chacun en prend au passage pour son grade, et si le sujet paraît légèrement plus adulte ce n'est bien entendu qu'en surface.

Car les passages les plus réussis du film concernent justement l'incapacité des garçons à sortir de leur adolescence, de leur incontrôlable besoin de consommer de la drogue à leurs pulsions sexuelles mal gérées (le passage sur la découverte de vidéos porno dans l'ordi de Mark Whalberg est un grand moment de délire...). Alors ne boudons pas notre plaisir, et même si ce deuxième épisode n'est pas un grand film, il n'en propose pas moins un bon moment, aux effets digitaux bien plus fluides que dans le précédent, et aux situations pas moins graveleuses et décalées, tout en proposant une légère critique des films de procès. Un film parfait pour l'été.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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