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RALPH

Un film de Michael McGowan

Communiquer l’espoir aux autres

Ralph est un jeune garçon allant dans une école religieuse, qui vit seule dans sa maison familiale, alors que sa mère est dans le coma. Puni pour avoir « pollué » la piscine, il découvre de force la course à pieds, et se persuade peu à peu, qu’un miracle se produira si il remporte le marathon de Boston…

Ralph est un petit film sur la foi et la manière dont celle-ci peut changer la vie de chacun ; ou tout au moins la façon de voir le monde. Sur fond d’humour potache adolescent, et d’éveil sexuel progressif, cette comédie tâche de fédérer une vision cléricale passéiste, et une croyance personnelle parfois simpliste, en un même élan généreux. Mais ces entraînements répétés et peu réalistes, cette rigidité caricaturale des ecclésiastes, et le attendu semi - happy end ne servent pas un film qui sent le déjà vu dans ses aspects accomplissement de soi-même (Billy Elliot) et lutte contre l’autorité (Le cercle des poètes disparus).

Loin de ces références, Ralph, interprété avec justesse par Adam Butcher, attachant quoiqu’un peu éberlué, reste un honnête film familial qui touchera les plus sensibles. On aurait espéré plus d’âpreté dans la description d’un monde austère dans lequel ces enfants étaient plongées en cette année 1954, ou plus d’échappées poétiques. Malheureusement, le tout reste désespérément sage et politiquement correct à l’image du personnage initiatique, le prête joué par Campbell Scott, aussi transparent que bienveillant.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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